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Agrivoltaïsme: la prudence demeure en Wallonie

L’agrivoltaïsme suscite de nombreuses interrogations dans le monde agricole, mais aussi auprès de tous les acteurs du secteur énergétique. Le sujet s’est récemment invité au parlement wallon et a permis à la ministre Anne-Catherine Dalcq de livrer quelques compléments d’information sur le sujet.

Temps de lecture : 3 min

Le député wallon Nicolas Janssen a, en effet, interrogé la ministre wallonne de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq, sur l’avenir de l’agrivoltaïsme dans notre région. Ce sujet, oscillant entre transition énergétique et valorisation des terres agricoles, suscite le débat dans la communauté agricole depuis plusieurs années.

Un mémorandum intitulé « Vers un cadre pour le développement de l’agrivoltaïsme en Wallonie » a d’ailleurs été édité fin juillet. Réalisé en collaboration avec la Fédération wallonne de l’agriculture, l’Union des agriculteurs bio de Wallonie, le Collège des producteurs et divers partenaires issus du secteur énergétique (gestionnaires de réseau, fournisseurs d’énergie…), il a pour but de guider toutes les parties prenantes dans leur discussion.

Protéger la fonction première des terres agricoles

L’agrivoltaïsme – qui consiste à associer la production agricole, d’une part, et d’énergie photovoltaïque, d’autre part, en installant des panneaux solaires sur des terres agricoles – générerait, selon le député Janssen, des revenus supplémentaires pour les agriculteurs. « Cette source d’énergie durable permettrait non seulement de soutenir la transition énergétique, mais aussi de diversifier les sources de revenus des agriculteurs, souvent mis à rude épreuve par les crises successives que subit le secteur », ajoute-t-il.

Pour la ministre Dalcq, il demeure toutefois important de protéger la fonction première des terres agricoles. Et celle-ci de s’appuyer sur le mémorandum lui-même : « Il y est question d’assurer une production satisfaisante qui assure la rentabilité du projet photovoltaïque, mais surtout que la productivité agricole soit peu affectée, ce qui est central pour la mise en œuvre de ce type d’initiative. Si l’agriculture ne peut être le parent pauvre du développement des énergies renouvelables, les terres agricoles doivent servir à la production alimentaire. Dans ce contexte, nous devons appréhender cette question de l’agrivoltaïsme avec une prudence de Sioux ».

Elle a également ajouté que, conformément à la circulaire publiée sous l’ancienne législature, la Direction du développement rural (intégrée au Service public de Wallonie) est chargée d’éclairer les autorités quant à la compatibilité des projets d’agrivoltaïsme avec les modèles agricoles wallons. « Je veillerai particulièrement à éviter toute situation pouvant accroître davantage la pression foncière sur les terres agricoles », insiste-t-elle.

Dans la foulée, Nicolas Janssen a encouragé la ministre à porter cette question au gouvernement, « afin que l’agrivoltaïsme puisse trouver sa place dans la stratégie énergétique wallonne tout en apportant des bénéfices concrets aux agriculteurs ».

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