Voici que s’efface l’année 2024
Pour notre belle planète, une année difficile,
De la Chine, au Canada en passant par la Brésil.
Des sécheresses incroyables et des pluies hémophiles.
Des catastrophes climatiques aggravées sur les îles.
Des victimes par centaines et par dix mille.

Les souffrances des enfants de Gaza,
Les pleurs des mères tenant dans les bras
Leurs enfants morts écrasés, sous les gravats.
Les soldats coréens déboussolés au combat,
Qui, en Ukraine, n’ont pas compris le pourquoi…
L’enfant noyé loin de sa terre natale,
Dans la brume et le froid matinal,
Près des hôtels, dans l’indifférence générale,
Passe désormais pour un fait divers banal.
Il ne verra jamais Balmoral…
Des politiciens, je n’espère hélas, plus rien.
Eux qui de la paix sont censés être les gardiens.
Eux qui, tels les bergers des temps anciens,
Devraient vers de verts prés, mener au quotidien
Les moutons, les brebis, les agneaux et les chiens.
Les voici, qui à grands coups de réunions,
De congrès, d’assemblées, d’échanges d’opinions,
D’accords dits historiques sortis neufs des cartons.
Sous les projecteurs de la presse, de la télévision
Signent des mesures de paix, mais au fin crayon !
Mais quels devins, quels sorciers maléfiques,
Ont permis à de tels redoutables politiques,
De culminer aux places aussi stratégiques.
Parfois, même d’une manière démocratique.
Sûrement des génies des médias et de la rhétorique !
Déjà l’année nouvelle pointe son nez,
Et l’espoir, en moi à nouveau renaît.
Tel un jeune avocat prêt à plaidoyer,
Tel un prince du haut d’un minaret,
Je demande la joie, le bonheur pour cette année.
Un nouvel agenda, une nouvelle page blanche.
Pour la solidarité, retrousser les manches.
Pour l’écologie, du pain sur la planche.
Pour les peuples opprimés, des décisions franches.
Pour l’économie, de nouveaux challenges
Je rêve parfois d’une humanité,
Où chaque homme trouve son identité
Sans devoir fuir son pays, ses atrocités.
Rester là où le soleil un jour, a vu briller
Ses premiers pas, ses premières amitiés.
Les hommes de la terre sont bons et sans haine,
Pleins de sagesse tel le laboureur de La Fontaine.
Puisse l’humanité revenir à ses racines, ses thèmes.
Puissent-ils par leur exemple de patience, leur flegme
Révéler la fragilité de l’homme et de son écosystème.