Taxes américaines : l’escalade tarifaire sino-américaine se poursuit
La surenchère commerciale persiste entre Washington et Pékin. La Chine a ainsi fait connaître le 11 avril son intention de porter ses surtaxes douanières sur les importations de produits américains à 125 %.

De leur côté, les États-Unis avaient précisé la veille que les tarifs de 125 % que Donald Trump avait annoncé imposer à Pékin le 9 avril s’ajouteraient aux 20 % existants, pour atteindre 145 % et même 245 % selon les secteurs. Pour Pékin, « cela montre clairement que les États-Unis ont atteint un niveau irrationnel dans l’instrumentalisation et l’utilisation des tarifs douaniers comme armes ». Une guerre commerciale qui engendre déjà des conséquences sur les filières agricoles.
La fédération américaine des exportateurs de viande a ainsi confirmé le non-renouvellement des licences de la majorité des exportateurs de bœuf depuis mi-mars. « Nos agriculteurs sont grands, mais en raison de leur grandeur, ils sont toujours placés en première ligne face à nos adversaires, tels que la Chine, chaque fois qu’il y a une négociation commerciale ou, dans ce cas, une guerre commerciale
Pression maximale sur la Chine
En dépit de cette escalade tarifaire et des discours belliqueux, les deux pays communiquent sur leur volonté de se tourner vers une solution négociée. Il faut dire que l’incertitude que génère cette guerre commerciale devrait provoquer un recul des échanges mondiaux et une hausse de l’inflation aux États-Unis. Toutefois, Chinois et Américains se renvoient la balle de l’initiative.
« Nous demandons instamment aux États-Unis de résoudre les problèmes par le dialogue sur la base de l’égalité, du respect et des bénéfices mutuels », a ainsi déclaré le 16 avril le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian. La Maison-Blanche, elle, par le biais de sa porte-parole, Karoline Leavitt, a indiqué être « ouverte à un accord, mais c’est la Chine qui a besoin d’un accord avec les États-Unis » et non l’inverse. La lumière n’apparaît pas encore au bout du tunnel.