La Belgique rate l’échéance pour son plan Energie-Climat
La Belgique ne pourra remettre son Plan national Energie-Climat (PNEC) à la commission européenne le 12 mai, comme elle y était tenue, a indiqué samedi une porte-parole du ministre fédéral du Climat, Jean-Luc Crucke, confirmant une information de la VRT. En cause : un retard du côté de la Flandre, selon la porte-parole.

Malgré ce contretemps, la Belgique s’est engagée auprès de la Commission à transmettre son plan avant les vacances d’été, une nouvelle échéance fixée autour du 21 juillet étant désormais envisagée. De son côté, l’exécutif européen a précisé qu’aucune procédure judiciaire devant la Cour de justice de l’UE ne serait engagée tant qu’un calendrier crédible serait respecté et qu’une communication transparente sur l’état d’avancement du dossier serait assurée, a précisé la porte-parole du ministre Crucke (Les Engagés).
Rappel à l’ordre et ouverture d’une procédure d’infraction
Cette nouvelle échéance a été discutée avec la ministre flamande du Climat, Melissa Depraetere (Vooruit), qui a assuré que les délais révisés devraient être tenus.
Initialement, les États membres devaient transmettre leurs plans définitifs pour le 30 juin 2024. Ces documents détaillent la manière dont chaque pays entend contribuer aux objectifs climatiques et énergétiques de l’Union européenne à l’horizon 2030. À cette date, l’UE ambitionne une réduction de 55 % de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990. Pour sa part, la Belgique doit réduire de 47 % ses émissions dans des secteurs clés tels que les transports, le bâtiment et l’agriculture.
Déjà en novembre dernier, la Commission avait ouvert une procédure d’infraction contre la Belgique. En mars, un rappel à l’ordre avait été adressé au pays, accompagné d’un délai supplémentaire de deux mois. En vain.
« Le gouvernement fédéral est conscient de ses responsabilités et collabore de manière constructive avec les autres entités du pays afin de parvenir à un plan commun ambitieux », assure la porte-parole du ministre Crucke.