L'Union européenne trouve un accord sur une nouvelle génération d'OGM
Les députés européens et les États membres ont scellé un accord dans la nuit de mercredi à jeudi pour développer les plantes issues de nouvelles techniques génomiques (NGT) dans l'agriculture au sein de l'UE.

Qualifiées de nouveaux OGM par leurs détracteurs, ces NGT permettent de modifier le génome d'une plante, mais sans introduire d'ADN étranger, contrairement aux OGM de première génération.
Les semences obtenues par NGT sont donc bien des organismes génétiquement modifiés mais ne sont pas transgéniques.
Les gros syndicats agricoles soutiennent ces techniques pour développer des variétés plus résistantes aux aléas climatiques et moins gourmandes en engrais.
L'eurodéputée suédoise Jessica Polfjärd (PPE, droite), rapporteure de ce texte, s'est réjouie d'une avancée majeure.
«Cette technologie permettra de cultiver des plantes résistantes au changement climatique et d'obtenir des rendements plus élevés sur des surfaces plus réduites», a-t-elle assuré.
Le compromis assouplit les règles actuelles pour une partie des NGT, dites de catégorie 1 qui, sous réserve d'un nombre limité de mutations, seront considérées comme équivalentes aux variétés conventionnelles.
Les NGT résistantes aux herbicides ou produisant des insecticides ne seront pas autorisées sur le marché, au nom de la durabilité.
Et dans l'agriculture biologique, aucune NGT ne sera autorisée.
Le débat sur ces biotechnologies est tendu en Europe, où cette édition génomique est aujourd'hui classée dans la catégorie des OGM, tous interdits à la culture, à l'exception du maïs Monsanto 810, cultivé sur de petites surfaces en Espagne et au Portugal.
La simplification des règles était réclamée par la puissante organisation agricole Copa-Cogeca, comme par les grands semenciers, au nom de la compétitivité européenne face aux États-Unis et à la Chine, qui autorisent les NGT.





