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Le secteur laitier s’estime banni de Chine après la taxe sur les produits européens

Les lourdes taxes que la Chine va imposer provisoirement aux produits laitiers en provenance de l’Union européenne revient presque à interdire ces produits sur le sol chinois, commente la Confédération belge de l’industrie laitière. «Nous regrettons que notre secteur soit traîné dans une guerre commerciale», commente la directrice de la Confédération, Lien Callewaert.

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Dès ce mardi, les produits laitiers européens, notamment les fromages frais et transformés, les fromages bleus ainsi que certains laits et crèmes, seront frappés d’une imposition comprise entre 21,9 et 42,7%, a annoncé le ministère chinois du Commerce. La mesure devrait être provisoire et fait suite à une enquête de Pékin sur les importations de certains fromages, lait et crème européens en août 2024, au lendemain de l’annonce par l’UE de sa décision d’imposer des droits de douane élevés sur les véhicules électriques chinois.

«Il ne s’agit pas d’un simple dossier technique, mais bien d’une affaire politique», situe Mme Callewaert. Elle souligne que le secteur a collaboré à cette enquête. Pour la Confédération, les exportations européennes vers la Chine seront à l’arrêt. «Les taxes sont si élevées que nous ne pourrons pas concurrencer les produits issus d’autres régions.»

Selon la Confédération belge, la Chine est un partenaire commercial important. Hors Union européenne, c’est la huitième destination d’exportation des produits laitiers européens, avec une valeur de 85 millions d’euros. Pour les entreprises du secteur, la mesure pourrait aussi avoir des conséquences indirectes. La porte chinoise close, des produits excédentaires resteront sur le marché européen, contribuant à un affaiblissement des prix.

Les autorités chinoises devront décider au plus tard le 21 février si les taxes sont maintenues définitivement. «Nous avons encore l’opportunité d’émettre des remarques et nous ne manquerons pas de le faire. Nous espérons encore une issue favorable», conclut Mme Callewaert.

De son côté, l’Union européenne a condamné lundi ces taxes douanières. «Notre analyse est que cette enquête est basée sur des allégations contestables et des preuves insuffisantes, et que les mesures sont par conséquent injustifiées et infondées», a déclaré à la presse un porte-parole de la Commission européenne. Bruxelles veut convaincre la Chine d’y renoncer. «Nous faisons tout ce qu’il faut pour défendre les agriculteurs et les exportateurs de l’UE, ainsi que la Politique agricole commune contre l’utilisation abusive par la Chine de mesures de protection commerciales», a assuré le porte-parole, rappelant que la Commission avait déjà saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à propos de ce dossier.

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