Porc belge : les droits de douane chinois revus fortement à la baisse
Le ministère chinois du Commerce a publié sa décision finale dans le cadre de l’enquête antidumping portant sur la viande de porc et les sous-produits porcins originaires de l’Union européenne. Tandis que notre pays s’était vu appliquer le droit maximal de 62,4 %, il passe à 9,8 % pour les exportateurs belges de viande.

La Chine avait annoncé le 5 septembre des droits provisoires sur le porc européen en attendant la conclusion de l’enquête ouverte en juin 2024. Elle avait lancé ces investigations peu de temps après l’annonce par l’UE de sa volonté d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués dans ce pays.
Les droits provisoires étaient alors compris entre 15,6 % et 62,4 %. La Belgique avait été frappée du taux le plus élevé car considérée comme faisant partie des pays « non coopératifs » pour manque de partage de données. La Febev avait réagi avec mécontentement en raison de l’impossibilité d’exporter durant la période d’enquête puisque l’accès au marché chinois est resté fermé de 2018 à 2024 en raison de la peste porcine africaine.
Un dossier suivi de près...
Les droits de douane pour la Belgique sont désormais de 9,8 %. « C’est donc un tarif beaucoup plus réduit que les 62,4 % », souligne Michael Gore, administrateur délégué de la Fédération belge de la viande. « Nous aurions évidemment préféré un taux de 0 % mais cela nous permet de fonctionner ».
Le marché chinois demeure, en effet, économiquement important, particulièrement pour le secteur flamand de la viande porcine, selon la Febev. Au cours des neuf premiers mois de cette année, les exportations belges de viande de porc et de sous-produits porcins ont atteint près de 20 millions d’euros, ce qui confirme, d’après elle, l’importance de la Chine en tant que marché de débouché.
L’organisation assure qu’elle continuera à suivre ce dossier de près, avec une attention particulière pour les procédures susceptibles de conduire à des droits individuels plus faibles pour les entreprises disposant d’un dossier de demande d’exportation en cours. Celles-ci pourraient potentiellement se voir appliquer un droit initial plus élevé de 19,8 %.







