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Législation sur les phosphates: des producteurs laitiers hollandais trouvent la faille!

Aux Pays-Bas, des producteurs laitiers ont trouvé une faille dans la nouvelle réglementation sur les phosphates. Les veaux de génisses sont signalés comme jumeaux d’une autre vache laitière. De cette façon, la génisse n’est pas enregistrée comme vache laitière. Plus de 10 % de jumeaux seraient ainsi nés dans 2.000 des 17.500 fermes laitières néerlandaises, contre 3 et 5 %, normalement.

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A la disparition des quotas laitiers, des producteurs laitiers ont opté pour la croissance aux Pays-Bas. Leur liberté d’entreprise a été de courte durée car le plafond « phosphate » a été dépassé, de sorte qu’une nouvelle limitation de production devint nécessaire : une dérogation européenne était en jeu.

Pour les fermes laitières ayant peu de terres et prairies, cette dérogation est nécessaire pour les épandages de lisier sur leurs propres parcelles. Une solution a été trouvée sous la forme d’un plan de réduction des phosphates avec des droits « phosphates », un plan passant par l’élimination d’un certain nombre de vaches.

Situation très grave pour les producteurs qui avaient construit une nouvelle étable et pensaient augmenter leur cheptel. Beaucoup se sont sentis financièrement étranglés.

En janvier, il est apparu que des producteurs laitiers néerlandais avaient fraudé en matière d’enregistrement des veaux. Pour vendre moins de vaches, on « crée » des jumeaux, de sorte que la génisse fraîchement vêlée n’est pas enregistrée comme vache laitière. Pourtant, des milliers d’agriculteurs ont eu la même idée, peut-être soufflée par des consultants.

Coup dur pour la ministre néerlandaise de l’Agriculture Carola Schouten, qui s’inquiète de la réaction de l’Europe : « Cette fraude qui ne donne qu’un petit avantage à l’agriculteur peut avoir des conséquences énormes pour tout le secteur ».

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