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La «nouvelle collection» Lemken, disponible dès 2019

Si l’entreprise allemande étend et améliore ses gammes actuelles, elle n’en reste pas moins tournée vers l’innovation. Pour preuve, le rachat de la société Steketee lui permet d’étendre sa gamme « protection des cultures » avec des outils de désherbage mécanique et de guidage par caméra.

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F in août, c’est dans les nouvelles installations de sa filiale française, à proximité d’Orléans, que Lemken a présenté ses dernières nouveautés en matière de travail du sol, semis, fertilisation et protection des cultures qui, pour la plupart, arriveront en concessions en 2019.

Perspectives positives

Avant les démonstrations, Nicola Lemken, associée, et Anthony van der Ley, Ceo, sont revenus sur les résultats financiers de l’entreprise. « En 2017, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 360 millions d’euros, en hause de 11 % par rapport à 2016 », détaille M. van der Ley. L’export représente pas moins de 77 % dudit chiffre d’affaires, c’est dire son importance. La production se fait d’ailleurs à cadence continue dans les usines Lemken, en vue de satisfaire les différents marchés extérieurs.

Les perspectives pour 2018 sont positives. « Le 1er  trimestre affiche de très bons résultats. Il devrait en être de même pour les suivants », poursuit-il. « Néanmoins, l’épisode de sécheresse qui a frappé une partie de l’Europe devrait avoir une influence négative sur le revenu des agriculteurs, ce qui pourrait engendrer un ralentissement des ventes dans certains pays », nuance Mme Lemken.

« Nos ventes pourraient enregistrer une légère baisse dans les pays frappés par la sécheresse estivale », note Nicola Lemken.
« Nos ventes pourraient enregistrer une légère baisse dans les pays frappés par la sécheresse estivale », note Nicola Lemken. - J.V.

En vue d’attaquer de nouveaux marchés, l’entreprise vient par ailleurs d’établir une nouvelle filiale chargée de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Elle planifie également de développer de nouveaux matériels – pour Agritechnica 2019 – tandis que diverses solutions digitales ont récemment intégré la gamme.

Juwel 7 M : légère et à six corps

Première nouveauté dévoilée par Lemken, la charrue portée Juwel 7 M déclinée en une version à 6 corps pour tracteurs de 100 à 200 ch. Celle-ci est équipée du mécanisme de retournement hydraulique UniTurn avec réglage mécanique de l’inclinaison, et de corps Dural ou, en option, de corps DuraMaxx plus résistants.

Sa largeur de travail est réglable mécaniquement sur 4 positions ou hydrauliquement en continu sur la version MV. Quant à l’aplomb, il se règle séparément (et sans outil) de chaque côté à l’aide d’une butée manuelle protégée.

Les Juwel 7 M et MV à 6 corps disposent de rasettes à réglages sans outil et de roues de jauge ou de transport Unirad.

Diamant 16, sans déport !

Succédant à la Diamant 11, les charrues semi-portées Diamant 16 se dotent quant à elles du système OptiLine permettant d’éliminer les contraintes latérales durant le labour. Pour ce faire, un vérin, dont la pression est réglable, est installé au niveau de la tête d’attelage de la charrue. Il vient compenser la force latérale exercée par celle-ci sur le tracteur afin d’obtenir une ligne de traction « tracteur/outil » qui passe par le milieu de l’essieu arrière du tracteur.

Selon le constructeur allemand, il en résulterait un gain de carburant et de confort pour l’utilisateur, qui n’a plus besoin de contre-braquer.

Autre atout de la Diamant 16, le report de charge OptiTrack permet de transférer plus de report sur l’essieu arrière afin de gagner en capacité de traction. En outre, il se déconnecte désormais automatiquement lors des manœuvres de bouts de champs.

Sur charrue  Diamant 16,  le système OptiLine permet d’éliminer les contraintes latérales durant  le labour.
Sur charrue Diamant 16, le système OptiLine permet d’éliminer les contraintes latérales durant le labour. - J.V.

La version Onland (hors raie) a quant à elle été améliorée pour être utilisée avec des tracteurs plus larges (jusqu’à 4 m hors tout). Ainsi, la distance entre les roues du tracteur (ou la chenille) et le bord du sillon est toujours suffisante. Autre nouveauté : l’ajustement hydraulique continu de la profondeur de travail depuis la cabine du tracteur.

Déchaumer de 2,5 à 7 m avec le Rubin 10

Du côté des déchaumeurs à disques, le Rubin 10 succède au Rubin 9. Il se caractérise principalement par une nouvelle disposition des disques. Ceux-ci sont en effet agencés symétriquement des deux côtés de l’outil afin de permettre un déplacement en ligne droite sans déport latéral. De ce fait, il est possible de raccorder exactement la voie de passage de l’outil avec le GPS.

D’un diamètre de 645 mm, les disques DuraMaxx en acier trempé (de série) sont écartés de 12,5 cm. Les trois disques centraux ont néanmoins été décalés afin d’optimiser le flux de terre durant le travail. Les disques affichent un angle d’attaque de 20º leur permettant de pénétrer tout type de sol. En outre, chaque disque est équipé d’une sécurité non-stop active avec amortisseur, afin de moins solliciter le châssis.

En option, le Rubin 10 semi-porté peut recevoir une herse à paille, située devant  la première rangée de disques, afin d’étaler la matière organique avant le déchaumage.
En option, le Rubin 10 semi-porté peut recevoir une herse à paille, située devant la première rangée de disques, afin d’étaler la matière organique avant le déchaumage. - J.V.

Derrière la première rangée de disques, une herse peigne émiette et distribue la terre et la matière organique tandis qu’à l’arrière, la rangée de lames de nivellement (réglable sans outil) répartit et nivelle le sol.

Le Rubin 10 sera disponible en version portée non-repliable, portée repliable et semi-portée dans des largeurs de travail de 2,5 à 7 m. Dans sa version portée, il est équipé d’une roue de délestage Unirad afin de soulager le relevage et l’essieu arrière du tracteur. Tous les modèles repliables sont équipés de série d’un réglage hydraulique de la profondeur tandis que les semi-portés peuvent être équipés des roues de jauge.

Flexibilité avec OptiDisc 25 et Solitair 23

Pour l’emblavement de colza et céréales, Lemken associe sa nouvelle barre de semis rapide OptiDisc 25 à sa trémie frontale Solitair 23 et, pour un combiné complet, à sa herse rotative Zirkon 12. De cette manière, le constructeur propose à la vente une solution utilisable même avec un petit tracteur, grâce à une meilleure répartition des charges.

Les nouveaux socs à double disque de la barre de semis se distinguent par leurs paliers en caoutchouc sans entretien. Ils garantiraient une grande tolérance de charge et une longévité élevée.

La barre de semis OptiDisc 25 peut être couplée à la trémie avant Solitair 23  et à une herse Zirkon 12 afin de constituer un combiné de semis complet.
La barre de semis OptiDisc 25 peut être couplée à la trémie avant Solitair 23 et à une herse Zirkon 12 afin de constituer un combiné de semis complet. - J.V.

Sur terrain irrégulier, le soc et la roue plombeuse réagissent indépendamment l’un de l’autre. La profondeur de semis et la pression d’enterrage se règlent séparément afin de déposer les semences à la même profondeur, quelle que soit la vitesse de travail. La pression d’enterrage se règle mécaniquement (jusqu’à 45 kg) ou hydrauliquement depuis la cabine du tracteur (jusqu’à 70 kg).

L’OptiDisc 25 dispose encore d’un système de jalonnage automatique intégré dans les distributeurs et permettant l’usage de cadences de jalonnage différentes.

Notons enfin que la trémie frontale Solitair 23, d’une capacité de 1.900 l, peut être couplée au semoir monograine Azurit pour l’épandage d’engrais. Elle peut aussi être équipée d’un tasse-avant à pneus. Quant aux tuyaux acheminant les semences depuis la trémie vers la barre de semis, ils peuvent être fixés sous le tracteur ou le long de la cabine.

Doper l’Azurit

Afin d’augmenter la productivité de son semoir monograine Azurit, Lemken a développé la remorque semoir Solitair 12 SW, pour un apport d’engrais simultané au semis. La remorque embarque jusqu’à 5.800 l de fertilisant, ce qui permettrait de travailler jusqu’à 60 ha par jour.

Couplé à  la remorque  Solitair 12 SW, l’Azurit gagne  en productivité.
Couplé à la remorque Solitair 12 SW, l’Azurit gagne en productivité. - J.V.

Le Solitair SW est compatible Isobus de série. Avec le terminal CCI 1200 (présenté à Agribex), les deux outils peuvent être affichés et commandés depuis le même écran.

Mise à jour des Primus et Albatros

Outre une modernisation de leur apparence, les pulvérisateurs traînés Primus et Albatros gagne un timon réversible (position haute ou basse, au choix) avec suspension ainsi qu’une nouvelle électronique. De base, le pulvérisateur est contrôlé depuis un simple terminal CCI 50 placé en cabine. Plusieurs options sont disponibles : coupure de sections par Gps, rinçage depuis la cabine…

L’Albatros sera commercialisé avec un freinage pneumatique double uniquement tandis qu’une ligne hydraulique simple sera disponible sur le Primus.

Nouvelle rampe pour le Vega

Les pulvérisateurs Vega s’équipent quant à eux d’une rampe (jusque 30 m) dotée d’un nouveau cadre central à suspension pendulaire et d’un système de suivi de sol à capteurs ultrason. Disponible en plusieurs versions, ce système pilote la hauteur, le correcteur de dévers et la géométrie variable. La rampe bénéficie également du repliage asymétrique complet et du système de coupure individuelle des buses Eltec Pro.

Le repliage  asymétrique  complet est  désormais  disponible sur  les rampes des pulvérisateurs Vega.
Le repliage asymétrique complet est désormais disponible sur les rampes des pulvérisateurs Vega. - J.V.

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