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Les stocks européens de poudre de lait ont fondu de moitié

Le volume de lait écrémé en poudre stocké depuis 2015 dans le cadre de l’intervention publique, qui avait culminé jusqu’à près de 380.000 tonnes début 2018, a été considérablement réduit ces derniers mois et s’élève désormais à 190.000 tonnes, a annoncé vendredi la Commission européenne. Une remise sur les marchés qui s’est faite « sans les déséquilibrer et sans compromettre le redressement du secteur », affirme l’exécutif européen.

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La dernière adjudication en date, le 8 novembre, a permis d’écouler 30.000 tonnes. Le prochain appel d’offres est prévu le 22 novembre. Le système de l’intervention permet à des Etats-membres de l’UE d’acheter du lait lorsque le prix de celui-ci descend sous un certain niveau. Le lait en poudre est alors stocké un certain temps pour être revendu, sur décision de la Commission européenne, lorsque le marché s’est redressé.

La Commission a initialement éprouvé des difficultés à écouler les stocks de lait constitués dans la foulée de crise de 2015, au point d’alarmer les producteurs laitiers qui redoutaient un effondrement des prix lors de la remise de ce lait en poudre sur le marché. Le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, s’était même dit favorable à ce qu’une partie de ces stocks soient distribués aux plus démunis. Mais la situation a évolué et les adjudications se sont succédé depuis le début de l’année 2018 à un rythme mensuel puis, dernièrement, bimensuel.

Un rapport publié cette semaine par l’Observatoire du marché du lait montre une amélioration des prix du lait et du lait écrémé en poudre. « Notre approche prudente porte ses fruits. L’équilibre du marché reste notre priorité. Il est encourageant de constater à nouveau une amélioration des prix du lait à la production, soutenue par les mesures mises en place par la Commission. Il ne s’agit pas, en revanche, d’être complaisant. La production doit rester mesurée en tenant compte de la réalité des conditions du marché », commente le Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, cité dans un communiqué.

Pour la Commission européenne, le système de l’intervention publique qu’elle gère a permis de jouer un « rôle important » dans la stabilisation des marchés entre 2015 et 2017, « en aidant à éliminer les excédents de production dans une situation qui était extrêmement déséquilibrée. »

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