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Le bœuf français va bientôt retrouver le chemin des assiettes chinoises

La Chine a assoupli vendredi l'embargo qu'elle imposait à la viande bovine française depuis 2001, conséquence de la crise de la vache folle. Une perspective dont se réjouissent les éleveurs, même si la reprise effective des exportations vers ce marché majeur prendra du temps.

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«Cette décision prise près de neuf ans après la reconnaissance par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) du statut de pays «à risque maîtrisé» de la France était très attendue, et s'appliquera à la viande désossée des bovins âgés de moins de 30 mois», a souligné le ministère de l'Agriculture.

Ce dernier mène en effet depuis près de deux ans une véritable croisade diplomatique pour que le bœuf français, touché par une série d'embargos depuis la crise de la vache folle à la fin des années 90, puisse retrouver le chemin de l'export.

Cette annonce du gouvernement chinois fait suite à celle de plusieurs pays depuis 2015, notamment le Vietnam, l'Afrique du Sud, Singapour ou encore l'Arabie saoudite.

Plus récemment, les Etats-Unis ont décidé, il y a un mois et demi, de rouvrir leur porte aux importations de bœuf français, qui n'avaient plus traversé l'Atlantique depuis 1998.

L'interprofession française du bétail et de la viande (Interbev) s'est réjouie d'une «excellente nouvelle pour la filière viande bovine française qui pourra exporter à terme vers la Chine», le «deuxième importateur mondial de viande bovine avec près de 1,1 million de tonnes importées tous les ans».

Ce geste de bonne volonté de Pékin à l'égard de la viande bovine française fait suite à une mesure de même nature annoncée fin septembre pour le bœuf américain.

Depuis cette date, l'importation en Chine de produits américains de viande de bœuf, désossée ou avec os, provenant d'animaux de moins de 30 mois, est à nouveau autorisée.

Cette réouverture de l'empire du milieu aux bovins français et américains intervient au moment où la consommation de viande s'envole dans la deuxième économie mondiale, où l'essor de la classe moyenne a modifié le régime alimentaire traditionnel, et où la viande importée d'Australie, notamment, connaît un grand succès.

Pour autant, les Chinois devront vraisemblablement attendre encore un peu avant de trouver du bœuf français dans leurs assiettes: «il reste encore certaines étapes à franchir avant de pouvoir exporter vers la Chine», prévient Interbev.

Apparue au Royaume Uni dans les années 80, l'ESB ou maladie de la vache folle s'était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde à cause de l'utilisation de farines animales contaminées. Suspectée d'être à l'origine du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MJC) chez l'homme, elle avait suscité l'inquiétude des consommateurs et fait chuter les achats de viande.

(Belga)

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