Accueil Voix de la terre

Être à l’écoute

Dans nos régions dit-on, l’agriculture est à la croisée des chemins, un vaste carrefour vivement éclairé, grouillant de monde, équipé de feux clignotants tantôt oranges et tantôt rouges, avec des petits flèches vertes pour nous montrer la voie du bio ou de l’agro-écologie, et d’autres panneaux pour nous indiquer toutes sortes de diversifications possibles et imaginables. Les signaux ne manquent pas, et chacun d’entre eux pointe une ou plusieurs directions, grevées d’obligations. Le choix est tellement vaste et les directives si nombreuses, que l’agriculteur d’aujourd’hui y perd sa religion, comme dans la chanson de R.E.M., et ne sait plus à quel saint se vouer, coincé au milieu du jeu de quilles en attendant un signe du Ciel qui lui montrera la bonne sortie.

« Il faut être à l’écoute ! », psalmodient en chœur nos conseillers de tout poil, de tout crin, de toutes confessions. Mais encore ? « Le gros défaut des agriculteurs est de travailler le nez dans le guidon, sans jamais lever la tête pour écouter et regarder autour d’eux. ». Or donc, il nous faut tendre l’oreille et cibler les attentes de la société. Fort bien ! Quelles sont les demandes de celle-ci ?

L’agriculture actuelle doit répondre à trois grands challenges, entend-...

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Courrier des lecteurs : dans la peau de…

Voix de la terre Dans le nord du pays, et ce n’est pas une blague, la ferme « Ons Dagelijks Groen » (Notre Vert Quotidien) organise régulièrement des événements de team building destinés à des groupements plus ou moins proches de l’agriculture. Les participants ne se contentent pas d’y bâiller à se décrocher la mâchoire lors d’une visite guidée, impatients de prendre l’apéro et de faire bombance à midi. Non ! Ils mettent carrément les mains dans la terre et participent aux multiples tâches de l’exploitation agricole. Les visiteurs d’un jour ont ainsi l’opportunité de se glisser dans la peau d’un fermier, pour mieux comprendre les peines et les joies de son métier, ses ressentis et ses réels besoins, ses frustrations et ses aspirations. Existe-t-il semblable initiative en Wallonie ? Ne serait-ce point une bonne idée ?
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