Choux-fleurs, brocolis et romanesco: les choux à inflorescence
Nous cultivons chez nous les choux-fleurs, les choux brocolis et les choux romanesco. Ces cultures ont comme points communs la sensibilité importante au stress durant l’élevage et la croissance, et une période de récolte courte limitée à quelques jours.


Les choux sont riches en méthiine (sulfoxyde de S-méthyl-Cystéine) et ont donc des besoins importants en soufre. Les polyphénols des brocolis interviennent dans leur résistance aux maladies. Les romanesco, les choux-fleurs violets ou orangés sont riches en caroténoïdes (luteine, zéaxanthine, béta-carotène).
Les variétés
L
La production de plants
La plantation
La plante doit pouvoir développer son enracinement rapidement et sans encombre. La structure du sol doit être impeccable, le drainage bon et le pH proche de 6,5 à 7.
Les choux-fleurs sont plantés à raison de 2,8 plantes/m² pour l’été et de 2,0 plantes/m² pour l’automne. Les brocolis sont plantés à raison de 2,8 à 3,5 plantes/m².
La fertilisation
Les choux-fleurs et les brocolis sont très sensibles au pH du sol. À plus de 7,0 de pH KCl, les risques de blocage du bore sont réels. A moins de 6,5, les risques de hernie sont importants, surtout si la rotation est chargée en choux ou en Crucifères.
Les besoins en N – P2O5 – K2O – MgO – SO3 sont proches de l’équilibre 1 – 0,35 – 1,30 – 0,07 – 0,35. Nous visons un calcul du bilan d’azote pour atteindre une disponibilité de 250 unités en choux-fleurs, 200 en romanesco et 180 en brocolis en se basant sur une analyse de profil et un calcul de bilan N. Les exportations représentent de 25 à 35 % des apports. Les restitutions au sol via les résidus de culture (feuilles, tiges, partie supérieure des racines) totalisent 65 à 75 % des besoins totaux.
Les choux valorisent très bien les apports organiques.
L’irrigation, les soins
La récolte
La protection contre les insectes
De nombreux insectes peuvent provoquer d’importants dégâts Les al
Les chenilles défoliatrices
La protection contre les maladies
Les maladies foliaires ne sont pas fréquentes, bien que le mildiou (Péronospora parasitica) se développe lors d’années humides et avec des foyers d’inoculum à proximité de la parcelle.
Plusieurs fongicides sont homologués, notamment à base de dimethomorphe ou de propamocarbe.
La hernie du chou peut provoquer d’importants dégâts si la rotation est mauvaise et si le pH du sol est acide.
Sclerotinia sclerotiniorum est une maladie tellurique liée à la rotation. Elle se maîtrise par Contans apporté avant la culture (voir fytoweb.be).
Les accidents physiologiques
La mousse: après la période fraîche de l’hiver, des conditions météo douces et humides prolongées favorisent le développement particulier de la pomme du chou avec une apparence de mousse.
La pommaison prématurée: à la plantation, les plantes tardent à enraciner ou s’enracinent difficilement. Le stress amène les plantes à pommer prématurément. Les pommes restent de petite taille et sont invendables. L’élevage en mottes pressées a permis de diminuer sensiblement ce risque.
Les plants borgnes: deux causes importantes peuvent provoquer cet accident physiologique. La première est due à un dégât mécanique ou due à une attaque parasitaire ; Le sommet de la plante est incapable de former la pomme. La seconde est due à de faibles luminosités et des températures trop basses pour la variété.
Éclatement des pommes: l’alternance de périodes froides avec des périodes à températures douces peut amener une croissance irrégulière de la pomme qui éclate.
Tronc creux: le blocage du bore en sols à pH élevé peut amener une mauvaise croissance du tronc et des nécroses de celui-ci.