Afin de pallier le manque de possibilités d’abattage de volailles en Région wallonne, le conseil provincial de Liège s’était prononcé l’an dernier en faveur de l’installation d’un abattoir au sein d’un bâtiment existant, dans le zoning industriel de Grâce-Hollogne (rue Jean Gruslin). Le projet, annoncé pour le courant de 2019, porte sur une capacité technique minimale de 200.000 volailles par an. «Actuellement, les éleveurs sont contraints d’effectuer de longs déplacements pour faire procéder à l’abattage de leurs animaux. Ces trajets, leur longueur pour les animaux, leur coût, pénalisent de nombreux élevages et sont défavorables au développement des productions de proximité, artisanales et de niches. Cela impacte également les autres acteurs liés à ces productions comme les producteurs d’aliments, les transformateurs, les détaillants», précisait en décembre dernier André Denis, député provincial en charge de l’agriculture. Des riverains s’étaient rapidement rassemblés, faisant circuler une pétition. Une dizaine d’entreprises proches ainsi qu’un restaurant avec terrasse ont également réagi. Cette opposition a entrainé un avis négatif du collège communal. Le permis ayant malgré tout été accordé, les riverains vont analyser la possibilité d’introduire un recours au Conseil d’Etat. «Nous avons rencontré des professionnels du secteur ainsi qu’un vétérinaire qui nous ont mis en garde par rapport aux odeurs. C’est pestilentiel! Selon les informations que nous avons recueillies, si des précautions particulières ne sont pas prises, les odeurs peuvent se propager jusqu’à 1,5 km à la ronde», insiste Gianni Tabbone.
(Belga)
