Les dernières images sont à peine en boîte que nos agriculteurs wallons en quête de bonheur se retrouvent déjà sur nos petits écrans. C’est sur les lieux du tournage du final de la saison 11 de L’Amour est dans le pré que nous avons rencontré certains d’entre-eux et l’équipe de production dans une ambiance conviviale et bon enfant.
Jamais un échec
Les candidats(e)s découvriront l’émission en même temps que nous mais ils se montrent d’ores et déjà enchantés de l’aventure. Inscrits par des amis, la famille ou convaincus par la production, aucun ne semble regretter l’expérience, que du contraire… « Nous n’avons peut-être pas tous trouvé l’amour mais ce n’est pas forcément un échec. Nous avons rencontré de superbes personnes et il y a une entente géniale entre nous. Nous avons vécu de très belles choses », expliquent-ils.
À chacun sa manière de vivre l’aventure
Certains appréhendent un peu la diffusion : « On se demande ce que va penser notre entourage, les gens du village… Et puis, il y a aussi le fait de se voir, de remettre en question des phrases que l’on a prononcées ou des gestes que l’on a posés, ça fait un peu peur ».
Chacun a vécu l’émission et les tournages suivant sa personnalité et ses activités. Pour certains candidats, il était plus facile d’être filmé dans leurs murs alors que d’autres avaient du mal à bousculer leurs habitudes et à gérer la journée de travail et les prétendant(e)s en même temps. « Chacun a son point de vue. Certains d’entre nous étaient plus ouverts à l’extérieur alors que d’autres avaient besoin d’être chez eux pour se détendre un peu. Et puis, c’est quand même particulier ! On accueille toute une équipe dans sa maison alors qu’on a souvent l’habitude de vivre seul. Ils empiètent dans notre inimité. Il y a aussi la météo, les récoltes ou les activités en cours au moment des tournages… Autant d’éléments qui peuvent influencer notre manière d’être et les images capturées ».
Une attention particulière à l’image qu’ils renvoient
Les agriculteurs se rejoignent cependant sur un point crucial : l’image du métier. « On ne décide évidemment pas de ce qui va passer à la télévision mais on fait tous attention aux images que l’on peut renvoyer. On nous traite tellement de tortionnaires et de pollueurs qu’on en fait une angoisse. On s’adapte et on évite de laisser place aux mauvaises interprétations. Nous prenons soin de nos animaux, ils sont abattus dans le respect et nous faisons correctement notre métier. Ça serait de toute façon un mauvais calcul de le faire n’importe comment. Nous n’avons rien à nous reprocher et pas très envie de devoir encore nous justifier ».
Les candidats se sont quittés plein de nostalgie, heureux des moments partagés, des découvertes faites et des amitiés entamées. « S’il y a une prochaine saison et que certains hésitent, je leur dirais d’y aller. On ne peut pas le regretter. On découvre plein de choses et ça nous ouvre des portes », conclut l’un d’entre eux.
Alain exploite une ferme laitière de Pie rouge et Pie noire Holstein à Andenne, dans le Namurois avec son fils, Fabian, également candidat à l’émission. L’agriculteur a malheureusement perdu sa femme il y a 7 ans. « La ferme est isolée et je ne suis pas très internet… L’Amour est dans le pré peut parfois être une bonne solution pour rencontrer quelqu’un. Le fait de faire l’émission en famille a fini par me décider. Je ne pensais pas être sélectionné. Je laissais volontiers ma place aux jeunes. Mais finalement, me voilà ! ».
Jonathan est employé dans une exploitation laitière et avicole à Aubel. C’est son collègue que des copains avaient inscrit à l’émission mais c’est finalement lui qui a été convaincu d’y participer. « Trouver quelqu’un, c’est le plus de l’aventure. On la fait d’abord pour l’expérience, pour vivre autre chose et rencontrer de nouvelles personnes ».
Papa de deux petits enfants possède, avec son papa, un élevage biologique de Limousine, Blonde d’Aquitaine, Blanc-bleu et moutons, à Hubermont, près de La Roche-en-Ardenne. Il y confectionne notamment des colis de viande. Ce gai luron décrit son expérience télévisuelle comme « folle » !
Cédric est le benjamin de la saison 11 de L’Amour est dans le pré. Il engraisse des Blanc bleues belges et trait une trentaine de vaches à Lessines, dans le Hainaut. Inscrit par un ami, le jeune agriculteur n’a pas hésité longtemps et est positivement surpris par l’expérience : « J’étais loin d’imaginer la logistique qu’impliquait l’émission. Je ne pensais vraiment pas vivre cela ».
Originaire de Vielsam, dans la province du Luxembourg, François possède une société de commerce de viande et un élevage de poulets. Il sélectionne des animaux en ferme et revend la viande en circuit court. Le jeune homme apporte également son aide dans l’exploitation familiale laitière et viandeuse. François est paraplégique, l’émission était pour lui l’opportunité de montrer que l’on pouvait vivre avec son handicap. « Je n’ai pas toujours été à l’aise avec mon handicap mais aujourd’hui je l’assume. Dans l’émission, j’aimerais qu’on puisse le voir d’une autre manière. On dit souvent : pauvre gars, il n’a pas de chance. Mais ce n’est pas vrai, je vis seul, je peux conduire un tracteur, j’ai un petit garçon, j’ai ma société. Je fais peut-être les choses différemment mais je suis tout aussi actif. Quand on veut, on peut soulever des montagnes ».
Ancienne prétendante d’Olivier dans la saison 10 de L’Amour est dans le pré, Anne-Pascale tente désormais sa chance en tant que candidate. « La production m’aurait bien vu comme agricultrice dans la saison 10. C’est sur cette boutade que j’ai finalement décidé de participer à la saison 11 », explique-t-elle. Originaire de Jurbise, maman d’une grande fille de 24 ans et professeur, elle a fait de la petite exploitation de ses grands-parents une ferme pour enfants. Enchantée de sa participation, elle espère convaincre d’autres agricultrices de tenter l’aventure.
Alexis élève des Blanc-bleu et des Holstein avec ses deux frères à Dinant. Repéré par l’émission, ce grand timide s’est finalement laissé convaincre : « J’ai décidé de me jeter à l’eau. Cela m’a permis de m’ouvrir à un tas de choses et de dépasser ma timidité ».