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Le soutien aux secteurs bovin, porcin et fruiticole prolongé pour 6 mois

Le ministre fédéral de l’Agriculture et des Indépendants, Denis Ducarme, a prolongé les mesures prises l’an dernier afin de soutenir les secteurs bovin, porcin et fruiticole (pommes et poires) pour les deux premiers trimestres de 2020.

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«  Les secteurs bovin, porcin et celui des pommes et des poires, connaissent d’importantes difficultés. C’est aussi le cas des indépendants situés à proximité du foyer de peste porcine africaine. J’ai donc pris la décision de prolonger les mesures de soutien dont ils bénéficiaient en termes de cotisations sociales. Cette mesure donnera de l’oxygène aux producteurs et complète les autres mesures déjà adoptées pour soutenir ces secteurs », explique le ministre.

Poires : -32 %

En 2017 et 2018, le secteur des pommes et des poires a été confronté à d’importantes perturbations climatiques dont le secteur peine à se remettre. Il reste par ailleurs lourdement impacté par l’embargo russe décrété sur les importations de pommes et de poires européennes depuis 2014.

En pratique, le prix moyen des poires s’élève à environ 0,34 €/kg. Ce prix est de 32 % inférieur au prix moyen belge des dernières années et ne permet pas aux producteurs de couvrir leurs coûts de productions qui sont compris dans une fourchette allant de 0,40 €/kg à 0,50 €/kg.

Secteurs bovin et porcin : -11 % et -20 %

Le secteur bovin a été durement affecté par la baisse de consommation de la viande bovine belge. En effet, la consommation de viande a chuté de plus 15 % au cours de la période 2010-2018. De plus, en 6 ans, le prix d’un kilo de carcasse de taureaux a baissé de 0,55 €, ce qui représente une perte de l’ordre de 11 %.

La filière porcine, elle, souffre des multiples embargos mis en place suite à la détection d’un foyer de peste porcine africaine (PPA) sur des sangliers en septembre 2018 et ce, alors que notre cheptel porcin demeure totalement indemne. Le secteur porcin belge représente 15.000 emplois directs et un chiffre d’affaires annuel de 1,5 milliard d’euros.

Les prix du porc ont chuté jusqu’à 0,85 €/kg, soit en dessous du prix de revient. Une diminution qui équivaut à une baisse de l’ordre de 20 %.

Outre les éleveurs, les commerçants, les transformateurs, les exploitations forestières, le secteur du tourisme et l’Horeca sont également impactés par l’apparition de ce foyer de PPA. Chaque indépendant se trouvant aux alentours de la zone infectée et pouvant démontrer qu’il éprouve des difficultés suite à la crise peut bénéficier d’aides analogues à celles attribuées aux éleveurs.

Pour les deux premiers trimestres 2020

Concrètement, les indépendants concernés pourront introduire une demande auprès de leurs caisses d’assurances sociales afin d’obtenir pour les deux premiers trimestres de l’année 2020 :

– le report de paiement de leurs cotisations sociales, sans majoration de paiement et sans impact sur les prestations sociales ;

– la baisse de leurs cotisations sociales provisoires, en fournissant à leurs caisses d’assurances sociales les éléments témoignant de la baisse de revenus liés à la crise ;

– le regroupement des demandes de dispense selon la nouvelle procédure de dispense appliquée par l’Inasti, qui assure dorénavant un traitement des demandes plus rapide et plus uniforme.

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