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Un métier essentiel

« En avril, ne te déconfine pas d’un fil ! ». Il faut faire gaffe, vraiment gaffe ! Afin de contrer les viles ruses d’un virus vicieux, invisible autant qu’invasif, les pouvoirs publics ont décrété un « Chacun chez soi, et Dieu pour tous ! » particulièrement contraignant. Seules les personnes actives dans des métiers dits « essentiels » sont autorisées à poursuivre leurs activités, moyennant le respect d’un comportement adéquat. Les métiers de la santé, de la sécurité, de l’alimentation, restent sur le pont, forts sollicités en ces temps singuliers. L’agriculture -transparente, inodore, insipide, oubliée, absente des grands débats actuels- fait bien entendu partie de ces professions indispensables à la survie de notre civilisation. Pour nous, rien n’a changé, ce qui étonne beaucoup de gens, stupéfaits de nous voir vaquer à nos besognes, travailler dans les champs, comme si nous n’étions pas du tout au courant du grand désastre actuel !

Influenza voici cent ans, corona aujourd’hui, l’Histoire repasse les plats d’une pandémie mondiale, d’une autre grippe espagnole aussi traîtresse et impactante, même si en 2020, la médecine est cent fois mieux armée qu’en 1919. Elle a retenu les leçons de cette catastrophe sanitaire, d’une époque pas si lointaine. Ce genre d’épidémie mène ses attaques en plusieurs vagues d’assaut ; il y en eut trois (!) pour le H1N1 voici un siècle, et à chaque fois, le virus avait muté et occasionnait des dégâts considérables dans la population. Ce sera probablement le cas pour ce tristement célèbre...

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