Dans un jardin, la culture des fraisiers non remontants échappe aux règles classiques de la rotation puisqu’elle occupe une parcelle depuis le début de l’été de la première année jusqu’à la fin du printemps de l’année suivante, ou de l’année ultérieure si les plants sont maintenus pour une seconde récolte.
Toutefois, préparer le sol à temps et selon toutes les règles de l’art afin de pouvoir planter à la fin du mois de juillet ou au début du mois d’août complique encore le choix éventuel d’une culture qui occuperait le sol au début de la première année.
S’approprier certaines techniques professionnelles
Les jardiniers amateurs peuvent appliquer certaines techniques des professionnels afin de réduire les travaux d’entretien de la fraisière. C’est le cas pour les arrosages : la mise en place d’une gaine d’irrigation goutte-à-goutte, avec programmation ou non, assurera aux fraisiers une alimentation en eau moins saccadée.

C’est le cas également pour la préparation et l’entretien du sol. L’expérience nous a montré qu’il est préférable de consacrer l’avant-saison à préparer la parcelle lorsque le sol, ni trop sec, ni trop humide, se travaille facilement, puis à poser les bandes de paillage plastique noir, et ensuite à attendre la fin de juillet. Sous le plastique, le sol sera bien réchauffé, et éventuellement encore suffisamment humide pour pouvoir planter. Les trous de plantation sont percés à la dernière minute pour éviter des germinations d’adventives, et humidifiés si nécessaire.
Une troisième récolte ?
Certains envisagent une troisième production lors de la quatrième année d’occupation du terrain. Avec les variétés actuelles à forte vigueur, on constate que les fraisiers, devenus trop touffus, ne donnent plus que de très petites fraises, certes en grand nombre. D’autre part, les maladies des racines (Verticillium, Phytophthora…) ont éliminé un certain nombre de plants.
Après arrachage des fraisiers en juillet, on peut encore envisager différents semis ou plantations de légumes, ou encore le semis d’un engrais vert.
Les vingt commandements du fraisieriste
Les « vingt commandements » qui suivent sont un résumé de ce qu’il faut faire pour tirer d’une fraisière de plein air les meilleures satisfactions.
1. Un emplacement favorable tu choisiras : bien exposé, bien ventilé ; sol limoneux bien structuré, bien drainé, sain, qui n’a pas porté de fraisiers depuis plusieurs années.
2. Le sol profondément tu ameubliras : par bêchage ou décompactage, afin de garantir un bon développement et un bon fonctionnement du système radiculaire.
3. Une fumure organique et minérale tu apporteras : compost arrivé à maturité : au moins 5 kg/m² + engrais composé N+P+K à dominante de potasse.



Mais encore
La région namuroise, et en particulier l’ancienne commune de Wépion, est réputée pour sa production de fraises depuis la fin du 19è siècle. Après un lent déclin dans les « Golden sixties », elle s’est redéployée et professionnalisée en adoptant des systèmes de culture modernes qui permettent de produire de la fraise d’avril à octobre, et de garantir aux consommateurs des produits de bonne qualité et de grande fraîcheur.
Le Musée de la Fraise, asbl créée dans les années 1970, retrace l’histoire de cette culture, dans ses aspects scientifiques et techniques, ainsi que le rôle qu’elle a joué dans l’économie et la sociologie de Wépion. Le visiteur pourra aussi découvrir le jardin didactique des petits fruits situé en face du musée. Ce musée vivant de 50 ares a été créé par la Ville de Namur en 1971.
Le Musée de la Fraise et le Jardin des Petits Fruits sont situés le long de la chaussée Namur-Dinant nº 1037, à 7 km du centre de Namur. Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 11h à 18h. Durée de la visite : 1h à 1h30 pour le Musée et 1h30 pour le Jardin.
Pour tous renseignements : 081/46.20.07, info@museedelafraise.eu ou www.museedelafraise.eu.