Les évolutions sociales depuis le milieu du 20e siècle ont conduit une grande partie de la population devenue en majorité urbaine, à perdre tout contact avec les éleveurs et les conditions de production de ce qu’ils mangent.
Dans le même temps, les urbains ont adopté de plus en plus d’animaux de compagnie, ce qui va changer leur rapport à l’animal et à la nature. Cette distance avec l’origine des produits s’est accentuée avec l’industrie agro-alimentaire qui transforme l’animal d’élevage en viande (par le passage à l’abattoir), voire en produits industriels élaborés.
Sur cette même période, l’élevage s’est fortement industrialisé depuis les années 50-60 avec de nouvelles méthodes de production (hors-sol, progrès technique en génétique et alimentation...). La concentration des fermes entraîne des élevages de plus en plus imposants, et donc de moins en moins nombreux.
Cette « industrialisation » diminue la visibilité physique des animaux dans le paysage, mais aussi des éleveurs dans le paysage social.
En quelques décennies, les consommateurs sont passés d’une relation de proximité à une prise de distance et une incompréhension des pratiques de l’élevages.
