Les Autorités publiques veulent arriver à une interdiction de traitements phytosanitaires dans les endroits publics. En 2016, c’était le cas en Flandre où les terrains publics ne peuvent plus être désherbés à l’aide de produits phyto. Les résultats sont déjà visibles : sentiers pleins d’adventices, perrons non entretenus… À Nieuport, la boîte aux lettres de la Poste a été envahie par des limaces.
La phyto sous pression
En Wallonie, cela fait encore parfois du raffut quand un entrepreneur remplit son pulvérisateur en pompant l’eau de la rivière. C’est encore permis en Flandre, cela ne l’est plus en Wallonie et en France.
En France, on peut même parler de commotion. Ainsi, il est arrivé la chose suivante : un agriculteur traitait son champ alors qu’à côté, on jouait au football. L’affaire a tourné à l’échauffourée. Il est à noter qu’il y a toutefois une différence entre la législation française et la nôtre : chez nous, des distances doivent être respectées par rapport aux plaines de jeux, aux écoles, aux cimetières…
Mais on veut aller bien plus loin. La Wallonie veut aller vers le « Zéro Phyto ». Plusieurs ministres, dont le ministre de l’Agriculture René Collin, songent à une agriculture sans pesticides. En Flandre, il y a aussi des pressions politiques et sociétales pour aller dans ce sens. À Fernelmont, il y a eu toute une discussion et une enquête est en cours après plainte selon laquelle les pesticides agricoles sont à l’origine de cancers.
En fin de compte, la question est la suivante : l’opinion va-t-elle bientôt remplacer le comité d’agréation ? Apparemment, l’émotion s’exprime plus facilement que la raison. Hélas, rien n’est simple. Le client est roi : « Je paie, donc je décide ». Certes, mais il n’opte pas, généralement, pour les produits bio, pour une question de prix. Il est clair que le client désire payer le moins possible.