Pas d’influence sur la date du départ en végétation
Dans d’autres essais, la date du départ de la croissance (ou de végétation) a été suivie. Dans ceux-ci, l’azote a été appliqué très tôt pour être sûr qu’il ne constitue pas un facteur limitant pour le départ de la croissance. Les premières applications ont été faites au début du mois de mars à Michamps et à Elsenborn, et en février à Louvain-la-Neuve. Le départ de croissance est estimé, par régression linéaire, entre le rendement mesuré chaque semaine et la somme des températures moyennes positives, comme cela est illustré dans la Figure 1.
En observant le graphique, on constate qu’il n’y a pas de différence entre les dates de départ de croissance avec et sans fumure azotée. L’application d’une fumure azotée très tôt pour accélérer le départ de la croissance n’est donc pas justifiée. Par contre, celle-ci agit sur la vitesse de croissance et donc, sur le rendement. Ainsi, les rendements peuvent chuter de 5 à 15 % si l’apport d’azote a été réalisé un mois avant la date préconisée.
Un départ de croissance différé
Vis-à-vis de l’essai de Louvain-la-Neuve, la croissance de la végétation démarre environ un mois à un mois et demi plus tard à Elsenborn. La différence entre les années atteint une vingtaine de jours à Michamps.
Si on compare les dates de départ de la croissance et les dates optimales d’application de la fumure azotée déterminées sur le site de Michamps, on constate que la période optimale d’application de la fumure azotée se situe environ 8 à 20 jours avant le départ de végétation. Cependant, le départ de la croissance est difficile à prévoir car il dépend surtout du climat instantané et pas tellement des conditions climatiques antérieures. Aussi, le meilleur moment d’application de l’azote est d’autant plus difficile à déterminer précisément qu’il est antérieur à la date de départ en végétation.
Se baser sur les observations régionales
La meilleure façon de procéder est de se baser sur des observations régionales. Le bon compromis pour l’application de la première fraction semble se situer vers le 1er mars à Louvain-la-Neuve, vers le 1er avril à Michamps et vers le 10 avril à Elsenborn.
Des applications plus précoces présentent un risque élevé de pertes. Toutefois, on observe parfois une reprise de croissance plus précoce lorsque les températures sont particulièrement élevées pour la saison. Cependant, les conditions météorologiques peuvent encore se dégrader fortement après cette période, et les plantes peuvent être fragilisées si on a favorisé la pousse par des applications trop précoces d’engrais.
Quid des engrais azotés « retards » ou « protégés » ?
Certains engrais azotés, généralement à base d’urée, sont disponibles dans le commerce. Ces engrais ont la particularité d’être selon les cas, totalement ou partiellement, transformés par les micro-organismes du sol pour être rendus disponibles pour les plantes. Les processus biologiques sont directement liés à la température du sol et donc, au climat. Si ce type d’engrais est appliqué, les dates d’épandage de ceux-ci doivent être avancées d’une dizaine de jours par rapport aux dates préconisées pour des engrais à base de nitrate d’ammoniaque.
Et les engrais de ferme ?
L’épandage des engrais de ferme es
80 kg d’N/ha pour la première coupe
asbl Requasud
