La hausse progressive du prix du lait a vraisemblablement freiné l’enthousiasme. Le programme disposait d’un budget communautaire de 150 millions prévoyant que les producteurs participants reçoivent 0,14 € pour chaque kg de lait non produit. Au final, seuls 120 millions seront consommés.
Chaque État membre avait par ailleurs la possibilité de compléter cette somme avec une partie des fonds européens distribués en juillet 2016 par la Commission européenne sous forme d’enveloppe nationale. La Wallonie avait d’ailleurs fait ce choix.
Équilibre instable sur le marché mondial
Ce programme a permis un rééquilibrage du marché laitier européen portant le prix moyen du lait à la ferme à 33,4 cts/kg en février, soit 31 % au-dessus de son niveau de juillet 2016, retrouvant ainsi la moyenne des cinq dernières années. Selon la Confédération belge de l’industrie laitière, le prix du lait pour le mois de février a atteint les 35,12 cts/l en Belgique.
Dans son dernier rapport, l’Observatoire européen du marché laitier prévenait que « l’équilibre du marché mondial semble incertain avec la reprise de la production aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, et une progression de la demande plutôt modeste ». De plus, les stocks importants de poudre de lait écrémé issus de l’intervention – 351.756 t – vont continuer à peser sur les cours.
La Commission européenne repousse régulièrement toutes les offres qui lui sont soumises pour l’achat d’une partie de ces stocks, estimant que les prix qui lui sont proposés sont trop bas. Les prix de la poudre sont passés dernièrement sous le seuil d’intervention entraînant le stockage public fin mars et début avril de 250 t en Allemagne, 479 t en Lituanie et 472 t en Pologne.