Les négociations à l’OMC sur la répartition entre les Vingt-sept et le Royaume-Uni des quotas tarifaires d’importation de l’UE pour les produits agricoles après le Brexit s’annoncent particulièrement houleuses.
L’UE et Londres ont adressé le 11 octobre une lettre à leurs partenaires de l’OMC pour leur assurer qu’ils « s’efforceront de réduire les perturbations pour le commerce » après le Brexit. Un affrontement semble néanmoins inévitable, à commencer sur la question de la répartition des quotas tarifaires d’importation (TRQ) de l’UE pour les produits agricoles entre les Vingt-sept et le Royaume-Uni. La lettre souligne que les engagements quantitatifs en la matière seront respectés et partagés « sur la base des flux commerciaux au titre de chaque contingent tarifaire ». Elle précise également que le niveau d’engagement actuel de l’Union pour le soutien interne agricole devrait être « réparti entre l’UE à 27 et le Royaume-Uni sur la base d’une méthodologie objective ».
Mise en garde des exportateurs agricoles
Le mois dernier, un groupe d’exportateurs agricoles, comptant dans ses rangs les États-Unis, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande, le Brésil, le Canada, l’Uruguay et la Thaïlande, s’était ému que leurs déjà difficiles accès aux marchés européens ne soient entravés après le Brexit.
« Notre sentiment commun est que tous les pays membres de l’Union européenne, Royaume-Uni inclus, vont entièrement remplir leurs obligations en termes de TRQ », avaient déclaré ces pays dans une lettre commune adressée le 26 septembre à Bruxelles et à Londres.
Le courrier avait insisté sur le fait que le dossier n’était pas « technique » et qu’aucun des accords actuels « ne devait être modifié sans notre consentement ».