Toutefois, de nouvelles structures ont germé ces dernières années : les groupements d’intérêt économique (GIE) et groupements de producteurs (GP). Citons, par exemple, le GIE « Producteurs de fromages au lait cru » créé début 2016 en vue de promouvoir, sans surprise, les fromages au lait cru. Lors de la Foire de Libramont, l’Unab annonçait de son côté la création d’un GP « porcs bio » visant à garantir un prix rémunérateur aux éleveurs. Pas plus tard que la semaine dernière, Porc Qualité Ardenne faisait part de son intention de fonder, début 2018, le GP « porcs de qualité différenciée » en vue de renforcer les performances technico-économiques des éleveurs.
Ainsi, par leur union au sein d’une structure commune et reconnue par la Région wallonne, ces producteurs et artisans prennent leur sort en main. Au-delà de la production, maîtrise de la transformation voire commercialisation entrent bien souvent dans leur giron. S’unir et collaborer, ne serait-ce pas la solution adéquate (voire idéale ?) pour venir à bout des crises à répétition auxquelles fait face le secteur agricole ? C’est en tout cas ce qu’un nombre croissant d’éleveurs et cultivateurs croit, comme en témoigne, si un exemple s’avère encore nécessaire, le projet de création d’une nouvelle sucrerie à Seneffe, par et pour les planteurs.
