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Après l’élevage, le temps des repiquages de printemps…

L’étape qui suit l’élevage des plantes est leur installation à l’emplacement définitif de production. Selon l’espèce et le microclimat du jardin, ce sera en plein air ou en serre.

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Pour le plant, l’étape du repiquage correspond à un changement important de température et d’humidité. D’un milieu protégé du vent, il se trouvera exposé aux conditions plus agressives et venteuses.

Une période de transition est souhaitée lorsque les différences sont marquées. Nous sortons les caisses de plants le matin et les rentrons la nuit. Durant la journée, elles sont placées à un endroit abrité des grands vents desséchants. C’est « l’endurcissement ».

Endurcir les plantes qui proviennent d’une serre ou d’une couche est une étape conseillée pour améliorer les chances d’une bonne reprise et pour diminuer les risques de pertes de plantes au repiquage.

Si les plantes sont en pots ou en mottes pressées, nous les sortons lors d’une journée au ciel couvert, même s’il pleut. Après quelques jours seulement, elles s’endurcissent. La transition vers l’emplacement définitif, vers le potager, n’en sera que plus douce.

Si nous devons sortir les plantes de leur endroit protégé alors que le temps est sec et ensoleillé, nous les plaçons en un endroit ombragé et un peu protégé du vent pendant quelques jours.

Un terreau moyennement enrichi

Le terreau de repiquage est moyennement enrichi. Trop riche en éléments minéraux, il favoriserait moins bien la formation de nouvelles racines. Non enrichi, les plantes auraient besoin de grands pots pour bénéficier d’une quantité suffisante de nutriments.

À défaut de terreau de semis et de repiquage sous la main, utilisons du terreau universel ; tamisons-le s’il s’agit de fabriquer des mottes pressées ; ce n’est pas nécessaire si nous employons des pots. Nous pouvons employer le même terreau que pour les semis ou un terreau un plus grossier et un peu plus enrichi.

La plantation à l’emplacement définitif

Les plantes que nous mettons en godets maintenant seront installées au potager quand les risques de gel seront réduits et que la température correspondra aux exigences de l’espèce.

Il s’agira alors d’extraire la motte du godet et de l’installer dans le sol du potager. En principe, nous creusons un trou pour enfoncer les plantes jusqu’au collet ou la naissance des feuilles les plus basses. C’est le cas des tomates, poivrons, aubergines et choux. Mais il y a des exceptions, comme les frisées, les scaroles et les laitues pour lesquelles nous n’enfonçons les mottes que d’un tiers de leur hauteur.

Il faut plusieurs heures ou plusieurs dizaines d’heures pour que de nouvelles radicelles puissent se former. Plantons donc par temps couvert ou le soir. Nous pouvons aussi planter et ombrager aussitôt les plantes (cageot renversé…)

Et les plants à racines nues ?

Les poireaux et les choux supportent très bien l’élevage puis la plantation de plants à racines nues. Ces plants ont été semés en pleine terre, sous abri ou en plein air, selon l’époque de l’année. Nous commençons par arroser copieusement la pépinière plusieurs heures avant l’arrachage. Nous arrachons en nous aidant d’un outil pour dégager un maximum de racines et ne pas forcer sur la traction des parties aériennes.

Les poireaux sont habillés en coupant les racines à un peu moins de 1 cm sous le plateau racinaire. Nous raccourcissons également le feuillage. Ils sont plantés directement dans leur trou de plantation au fond du sillon. Un arrosage d’environ 0,1 l d’eau permet un bon contact entre le plateau racinaire et la terre du fond du trou de plantation.

Les choux sont habillés sommairement après avoir vérifié qu’il n’y a plus de larve de la mouche du chou dans le globe racinaire. Nous creusons le trou de plantation, le noyons d’eau et plaçons le plant dans le fond du trou de plantation. Nous ramenons la terre jusqu’au collet ou la base des feuilles et arrosons à nouveau.

Les laitues et chicorées sont souvent élevées et pots ou en mottes pressées. Mais il est également possible de semer en pleine terre. Nous arrosons la pépinière plusieurs heures avant le repiquage. Nous déterrons les plantes et les plaçons dans un trou très peu profond empli d’eau. Le collet reste « flottant » sans être enterré.

F.

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