avant de les déguster, fabriquons-les !
Une fois le chocolat uniformément fondu, place au refroidissement. Pour être façonnée, mais aussi pour obtenir un œuf brillant et croquant, la matière première ne doit pas être travaillée à une température supérieure à 30ºC.
À cet effet, deux tiers de la masse sont étendus et travaillés sur une plaque de marbre. Pourquoi un tel matériau ? « Car une surface en inox se réchaufferait après étalement du chocolat, contrairement au marbre, ce qui ne permettrait pas de le refroidir uniformément », répond le chef.
Ryan étale et malaxe le chocolat jusqu’à approcher une température d’environ 25ºC. Il l’incorpore ensuite à la masse restante et mélange le tout afin d’obtenir une masse homogène à une température de 30ºC. Pour un professionnel du chocolat, la texture obtenue permet de savoir que l’objectif est atteint. Pour un novice, l’utilisation d’un thermomètre est hautement recommandée.
Façonner l’œuf
L’étape suivante, celle qui ravira les plus gourmands, consiste à façonner l’œuf en tant que tel. Le chocolat tempéré est coulé dans deux moules, des demi-œufs. Ceux-ci sont remplis à ras bord à l’aide d’une louche puis délicatement tapotés sur le marbre. Le but : obtenir une coque uniforme et parfaitement lisse, sans la moindre bulle d’air. Ryan vide ensuite l’excédent de chocolat et racle le bord des moules, afin d’obtenir des demi-œufs aux arêtes nettes.
« Après ce travail, débute l’étape la plus compliquée : l’attente », rigole-t-il. En effet, le chocolat devra reposer une douzaine d’heures avant d’être démoulé, sans effort.
Une fois en possession des coques, Ryan fond leurs arrêtes quelques secondes sur une plaque chauffante et soude ensemble les deux demi-œufs. Le raclage minutieux effectué 12h plus tôt permet une jonction sans « couture » apparente. L’œuf ainsi obtenu pourra éventuellement être décoré, ou présenté tel quel, pour le plaisir des petits et grands gastronomes.
Place à la dégustation !