Un CETA à l’Elysette

Suite notre appel via lettre ouverte, parue notamment dans Le Sillon Belge du 09/03/2018, le Ministre Président Borsus a reçu et entendu le ressenti de quelques agriculteurs, membres du CETA de La Mehaigne, dans le cadre accueillant de l’Elysette.

Nous lui avons rappelé tout le chemin parcouru depuis trois générations grâce à une agriculture de plus en plus raisonnée. Les résultats sont là : beaucoup moins de produits de protection des plantes et d’engrais par tonne produite. Soucieux de l’environnement, nous établissons des bandes enherbées le long des ruisseaux ainsi que des surfaces d’intérêt écologique… le tout étant strictement contrôlé par L’Afsca. Et, comme remerciement pour tous ces efforts, nous sommes considérés comme responsables de tous les maux. Nous lui faisons part aussi des difficultés qu’ont les exploitants de plus en plus âgés à remettre leurs fermes aux enfants. Les jeunes hésitent à s’investir dans ce dur métier qui n’a plus bonne presse et qui est si peu rentable (il y a soixante ans, le prix du froment était plus élevé qu’aujourd’hui). Ne pas pouvoir vivre d’une profession qui est censée nourrir toute une population, quel paradoxe !

Lorsque Le Ministre a pris la parole, nous avons compris que notre intervention était bien peu utile tant il était au fait de la situation, lui qui est issu de notre milieu. Bien sûr, comme tout un chacun, il adhère à cette aspiration sociétale vers une vie et alimentation la plus saine possible.

Conscient de tous nos efforts, il est très étonné de constater depuis un an une telle déferlante médiatique de critiques envers le monde agricole. Il nous dit ne pas vouloir saccager tout le travail des chercheurs et agriculteurs depuis 75 ans. C’est la garantie aujourd’hui de notre autonomie alimentaire. Un produit phyto ne devrait être changé que lorsqu’une alternative crédible et meilleure pour la santé est trouvée. Sans une agriculture performante, il s’inquiète de devoir importer des marchandises de l’étranger qui sont loin d’atteindre les normes qui nous sont exigées ici. (Selon L’EFSA, 97.4 % de notre production est saine).

Nous espérons que Monsieur Borsus pourra faire passer le message auprès du Ministre de l’Environnement pour que cessent les tentations d’extermination de notre beau métier.

Après cette visite courtoise voire cordiale, « Les Cétaciens » ont retrouvé un peu plus sereinement leur campagne.

Le direct

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