Depuis plusieurs années, les scandales sanitaires se succèdent et se ressemblent tant ils ont au moins en commun d’engendrer l’aversion des consommateurs et le désarroi des producteurs. Mais au-delà du réflexe de regarder cette problématique en fixant ce qui compose notre propre assiette, une dimension interpelle lorsqu’on la met en perspective de ces dérives, celle des volumes concernés par le marché de l’abattage. En Belgique, ce sont des millions de têtes de bétails qui sont abattues chaque mois pour nous nourrir. Des chiffres qui posent question et reflètent les enjeux de cette spirale de surconsommation non-maîtrisée à laquelle il serait pourtant bon que se substitue un modèle plus équilibré qui conjugue quantité et qualité.
Le calcul peut paraître simpliste lorsqu’on se rappelle que la Belgique compte 12 millions de bouches à nourrir et pourtant les chiffres donnent le tournis. En effet, les données publiées par Statbel, l’office belge des statistiques, sont éloquentes et interpellantes puisque le nombre moyen d’animaux abattus par mois en 2017en Belgique se compte en dizaines de millions :
-25 millions de poulets
-912.000 porcs
-77.000 bovins
-65.000 dindes
-12.000 moutons
-5.000 unités d’autres types
de volailles...
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BovinsDans le cadre du programme Cap Protéines, Lucie Morin, de la ferme expérimentale de la Blanche Maison (Manche), Julien Fortin, ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou (Maine-et-Loire) et Tom Duperret, de la ferme expérimentale de Trévarez (Finistère), ont présenté, au Space, les premiers résultats de leur étude sur le pâturage hivernal dans le Grand-Ouest de la France, une problématique très actuelle !