Voici quelques précisions concernant les dates et les modes de destruction des couverts pour cette année, à la suite des dérogations et modifications récentes des arrêtés.
Trois modes de destruction existent : naturel (gel), mécanique (labour, travail du sol, broyage, roulage, hersage) ou chimique (herbicide). Chacune de ces techniques a ses avantages et inconvénients en termes de temps de travail, de coût, de faisabilité, du respect de l’environnement. Toutefois, plusieurs conditions sont à respecter selon les situations.
Couvert Pgda
Si le couvert est exclusivement destiné à satisfaire aux exigences du Pgda (90 % de couverture en zone vulnérable ou après épandage de matière organique en été), d’une manière générale, il peut être détruit à partir du 15 novembre. Sa destruction peut se faire naturellement, mécaniquement ou chimiquement.
Couvert SIE
Si le couvert est uniquement utilisé pour satisfaire aux exigences du verdissement de la pac, cette année, le couvert peut être détruit 8 semaines après l’implantation (dérogation 2018). La destruction peut se faire de manière naturelle ou mécanique. La destruction chimique est uniquement autorisée à partir du 16 février (modification de l’arrêté sur les SIE en mars 2018).
Cas particulier 2018
Cette année une nouvelle dérogation vient d’être accordée pour les cultures composées d’au moins 2 espèces appartenant à 2 des 4 listes SIE. Elles peuvent être détruites à partir du 1er novembre à condition que la destruction intervienne au minimum 8 semaines après la date du semis, le carnet de champ, de l’agriculteur faisant foi.
Couvert sur parcelle en pente R10-R15
Dès lors qu’un couvert se trouve sur une parcelle en pente (> 10 %), il ne peut être détruit avant le 1er janvier, quelle que soit sa situation en matière de Pgda et/ou SIE. Les repousses de céréales et d’oléagineux (colza et lin) sont admises pour autant qu’elles recouvrent au moins 75 % de la parcelle au 1er novembre et à condition qu’aucun engrais de ferme n’ait été appliqué.
Destruction par le gel
Certains éléments influencent la résistance au froid des espèces gélives. Un couvert est d’autant plus sensible au gel qu’il est bien développé ou en fin de cycle. En cas de mélange de différentes espèces, le mode de destruction sera choisi en fonction de l’espèce la plus difficile à détruire.
Destruction mécanique
En complément du gel, certains agriculteurs effectuent un passage avec un outil. Rouleaux, broyeurs, outils à disques, semoir « type rapide » facilitent la dégradation en blessant plus ou moins fortement le couvert. Les conditions de portance constituent le principal facteur limitant en période hivernale. Une destruction réalisée dans de bonnes conditions contribuera à garantir la décomposition des résidus, à éviter les problèmes de ressuyage au printemps et à préserver la disponibilité en eau et en azote pour la culture suivante.
D’après Protect’Eau
