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Pas encore de feu vert européen

Les États membres de l’UE n’ont pas encore donné leur accord pour l’ouverture de pourparlers commerciaux avec les États-Unis sur les biens industriels – pas sur les produits agricoles.

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Bien que les ministres du commerce de l’UE ne lui aient pas donné leur feu vert lors de leur réunion informelle les 21 et 22 février à Bucarest, la Commission européenne espère obtenir rapidement un mandat pour négocier avec les États-Unis des accords sur l’élimination des droits de douane pour les produits industriels et sur l’évaluation de la conformité. L’Allemagne, qui veut à tout prix échapper aux taxes que Donald Trump menace d’instaurer sur les importations d’automobiles, souhaite, comme l’Autriche ou la Suède, le lancement rapide de ces pourparlers. « Nous essayons de conclure un accord. Les Européens sont coriaces en négociation […] Si nous ne trouvons pas un accord, nous imposerons des tarifs douaniers » sur les voitures, avait encore averti le 20 février le président américain, destinataire trois jours auparavant d’un rapport de son ministère du commerce lui donnant trois mois pour prendre une décision en la matière.

Le spectre du TTIP

À l’inverse, la France, de même que, à des degrés divers, l’Espagne, la Belgique, l’Italie ou le Luxembourg, sont moins pressés d’entamer les discussions avec Washington. « Pas de négociation sous la menace, pas de négociation sur l’agriculture, un agenda positif ciblé préférable à une guerre commerciale », a tweeté de Bucarest son ministre, Jean-Baptiste Lemoyne. Paris craint que le spectre de l’impopulaire projet de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) ne soit instrumentalisé pendant la campagne pour les élections européennes.

Le TTIP est « caduc », a assuré la commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström. « Ce que nous allons négocier, j’espère, avec les États-Unis, est tout à fait différent, beaucoup plus limité.»

Bœuf « sans hormones »

Les négociations sur l’allocation spécifique aux États-Unis, qui le réclament, d’une partie du contingent européen d’importation en franchise de 45.000 tonnes de viande bovine de haute qualité provenant d’animaux non traités avec des hormones de croissance ouvert jusqu’à maintenant à tous les pays fournisseurs devraient être conclues « d’ici quatre à six semaines », a estimé le 23 février le commissaire européen à l’agriculture Phil Hoga.. Les Américains l’utilisent à hauteur d’environ 17.000 t, les autres fournisseurs étant l’Australie (15.000 t), l’Argentine, l’Uruguay et la Nouvelle-Zélande. Washington demanderait un accès exclusif à ce contingent pour au moins 35.000 t.

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