Deux nouveautés s’appliquent
aux couverts déclarés en SIE
Depuis le 16 février, les couverts déclarés en surface d’intérêt écologique (SIE) peuvent être détruits chimiquement et fertilisés avec de l’azote minéral. Ces pratiques nécessitent de prendre en compte l’ensemble des solutions disponibles, afin de combiner production agricole et respect de l’environnement.
En la matière, trois modes de destruction existent, rappelle l’asbl Protect’eau : naturel (gel), mécanique (labour, travail du sol, broyage, roulage, hersage) ou chimique (herbicide). Chacune de ces techniques de destruction présente ses avantages et ses inconvénients en termes de temps de travail, de coût, de faisabilité et de respect de l’environnement.
Destruction par le gel
Même si les espèces sont étiquetées comme plus ou moins sensibles au gel, certains éléments influencent leur résistance au froid. Il faut tout d’abord noter qu’un couvert est d’autant plus sensible au gel qu’il est bien développé ou en fin de cycle. Dans le cas de mélanges de différentes espèces, le mode de destruction doit être choisi en fonction de l’espèce la plus difficile à détruire.
Destruction mécanique
En complément du gel, certains agriculteurs effectuent un passage avec un outil, là où la portance le permet. Rouleaux, broyeurs, outils à disques, semoirs « type rapide » facilitent la dégradation en blessant plus ou moins fortement le couvert.
Les conditions de portance constituent en effet le principal facteur limitant en période hivernale. Une destruction réalisée dans de bonnes conditions contribuera à garantir la décomposition des résidus, à éviter les problèmes de ressuyage au printemps et à préserver la disponibilité en eau ainsi qu’en azote pour la culture suivante.
Destruction chimique
En dernier recours, il est également possible de réaliser une destruction chimique des couverts. Cette technique ne doit pas être utilisée de façon systématique en raison des risques potentiels pour l’environnement. Pour les couverts déclarés en surface d’Intérêt écologique (SIE), la destruction chimique est autorisée à partir du 16 février (modification de l’arrêté en mars 2018).
Autre nouveauté, la fertilisation minérale est également autorisée pour les couverts déclarés en SIE à partir du 16 février, ce qui peut permettre notamment de réaliser une dernière coupe pour les mélanges fourragers.
D’après Protect’eau
