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Ammoniac : émissions stables en UE, malgré les objectifs de réduction

Contrairement à de nombreux autres polluants atmosphériques, les émissions d’ammoniac n’ont pas sensiblement baissé depuis le début des années 90.

Temps de lecture : 2 min

La plupart des pays ont connu une baisse des émissions entre 2005 et 2010, avant de voir leurs émissions réaugmenter. En cause, selon Étienne Mathias, chef d’unité à la Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique – France) : « Une hausse de l’utilisation des engrais à base d’urée, plus polluants que les autres ». Si la pollution n’a pas plus augmenté et est restée plus ou moins stable, « c’est parce qu’il y a eu une baisse du cheptel bovin », ajoute-t-il.

Les grands pays sont ceux qui ont le plus de mal à diminuer leurs émissions d’ammoniac. L’Allemagne a augmenté ses émissions de presque 7 % depuis 2005. Même constat pour le Royaume-Uni qui a augmenté ses émissions d’ammoniac d’environ 5 %. Les émissions de la France restent stables, malgré une hausse à partir du début des années 2010.

Pourtant, tous les pays se sont engagés à diminuer leurs émissions d’ammoniac, à travers l’application d’une directive de 2016, qui leur impose des objectifs de réduction en 2020 et 2030. Si certains pays ont opté pour des objectifs légers, comme la France (-13 % en 2030), et l’Italie (-16 %), d’autres pays se sont engagés à beaucoup plus : Danemark (-24 %) et Allemagne (-29 %).

Les meilleurs élèves sont les petits pays du nord de l’Europe, comme le Danemark, qui a diminué ses émissions de 17 % entre 2005 et 2018, et se rapproche donc de son objectif, malgré une augmentation, là aussi, depuis le début des années 2010.

Les Pays-Bas (environ -18 %) et la Belgique (environ -10 %) sont également de bons élèves, même si les « exportations d’effluents », les aident à faire chuter leurs émissions.

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