En matière de commerce agroalimentaire, les 27 de l’UE enregistrent un surplus de 25 milliards d’euros avec le Royaume-Uni (pour un total annuel de 41 milliards d’exportations). L’UE a préparé plusieurs dizaines de législations en cas de Brexit sans accord, pour tenter de limiter les dégâts dans certains secteurs exposés. Dans le cas de l’agriculture, la Commission s’est assurée d’avoir « les bases légales pour le déploiement de mesures de marché appropriées » et pourra piocher dans « une boîte à outils bien garnie », comme elle a pu le faire lors d’autres crises comme à la suite de l’embargo russe ou pendant la crise du lait.
Sans présumer des mesures, qui devront être une réponse adaptée à l’impact observé sur les marchés, la Commission rappelle les solutions à sa disposition : intervention publique (achat de produits par la Commission), aides au stockage privé ou encore des aides ciblées. La Commission lorgne également du côté des aides d’État, pour permettre aux États membres d’offrir du soutien. Et il existe des « opportunités pour les États membres de proposer des amendements à leur programme de développement rural pour rediriger le soutien vers les bénéficiaires les plus touchés par le Brexit », a souligné le commissaire. Ce dernier a également mis en garde contre les « sévères perturbations logistiques » qui pourraient affecter les livraisons de produits frais.
