France et Belgique unies !

La verticilliose du lin fibre, une nouvelle maladie causée par un champignon du sol, affecte le rendement et la qualité de la fibre. Actuellement, il n’existe aucun moyen de lutte efficace.

Étant donné que 80 % du lin fibre mondial sont produits en France et en Belgique, onze acteurs de la filière «lin» ont décidé d’unir leurs compétences pour améliorer la lutte intégrée contre les maladies de cette culture dans le programme Pathoflax pour « Le développement de stratégies vertes de contrôle des pathogènes du lin ». La Région wallonne et la province de Flandre-Occidentale cofinancent le projet.

Détecter les maladies, établir des méthodes de lutte

Lancé en janvier 2019 pour une durée de quatre ans, Pathoflax est le fruit d’une collaboration transfrontalière entre agriculteurs, industriels, universités et organismes de recherche pour maximiser la protection des cultures et notamment limiter l’impact d’agents pathogènes fongiques qui affectent le rendement et la qualité de la fibre du lin.

La verticilliose du lin, une maladie causée par le champignon Verticillium dahliae, est particulièrement ciblée dans ce projet. Cette maladie d’origine tellurique est de plus en plus fréquente depuis une dizaine d’années et entraîne des baisses de rendement conséquentes sans que des solutions efficaces n’aient été trouvées pour le moment. Le projet Pathoflax doit permettre de mieux caractériser cet agent pathogène et les facteurs propices à son développement de manière à d’une part améliorer sa détection et d’autre part mettre au point des méthodes de lutte ayant un faible impact sur l’environnement.

Ce programme de recherche collaboratif a pour objectifs de :

– faire un état du développement de la maladie sur les cultures de lin fibre dans les Hauts de France, en Wallonie et en Flandre ;

– tester des stratégies de lutte respectant l’environnement : cartographie de la présence du champignon dans les sols, évaluation de l’efficacité d’éliciteurs (composés naturels stimulant le système de défense des plantes) et des souches antagonistes, sélection de variétés tolérantes et recherche d’itinéraires techniques adaptés ;

– organiser un réseau de laboratoires aidant les agriculteurs confrontés à la verticilliose.

Les compétences et expertises transfrontalières des acteurs européens de la filière lin unis autour du projet conduiront à une réponse efficace, complète et adaptée aux attentes des producteurs. Impliqués dès l’origine dans ce processus de recherche, les agriculteurs des régions des Hauts de France, Wallonie et Flandre participent à ce réseau de coopération inter-régional, et en seront les premiers bénéficiaires. La communication des résultats s’adressera également à tous les acteurs de la filière et sera notamment portée par Arvalis – Institut du végétal pour le versant français et par Inagro, Cra-w et la fédération belge du lin (Abv) pour le versant belge.

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