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Un énorme réservoir d’azote

à exploiter pour une interculture courte !

Les récoltes de pois de conserverie ont commencé. La décomposition de leurs résidus de culture et de leurs systèmes racinaires libère une quantité importante d’azote dans le sol. Exploiter intensivement cette ressource constitue un objectif rentable, tant d’un point de vue économique qu’environnemental.

Temps de lecture : 3 min

L’implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrate – cipan – remplit parfaitement cette mission, tout en proposant une multitude d’autres services agronomiques : rupture des cycles de maladies, concurrence aux adventices, effet sur la structure et la fertilité du sol, etc.

Les clés d’un recyclage réussi de ce stock d’azote disponible dans le sol après la récolte de légumineuses ? Choisir des espèces à développement rapide et important, et détruire le couvert avant sa lignification. La période d’interculture qui démarre après les récoltes réalisées en début d’été, offre tous les atouts agro-climatiques nécessaires pour identifier une espèce qui réponde à ces trois critères.

L’atout des légumineuses

Les légumineuses ont la capacité de fixer plus de 200 kg d’azote atmosphérique par ha grâce à leurs nodosités. Après la récolte, la dégradation de leurs résidus et de leurs racines contribue à enrichir le profil du sol en azote, sous une forme rapidement assimilable par les plantes. Si le sol reste nu plusieurs semaines après la récolte, les pertes sont élevées. Tout l’enjeu réside donc dans la capacité du système agricole à capter cette ressource abondante et à la restituer à la culture suivante.

Colza et cipan : des alliés particulièrement adaptés pour capter l’azote libéré par la légumineuse

Le colza, de par son implantation en fin d’été et sa croissance automnale, est très efficace pour valoriser l’azote libéré au cours de la décomposition de la légumineuse. Certains légumes, semés en été et nécessitant une fertilisation azotée élevée, sont également intéressants. Par contre, avant un froment d’hiver semé plus tardivement, c’est l’implantation d’une cipan en interculture courte qui constitue la technique la plus adaptée pour exploiter cette réserve au profit de la céréale. Il faut dès lors choisir une espèce qui assure un développement et un prélèvement maximal sur une courte période, tout en assurant une restitution optimale. En cette période de l’année, les conditions de température et d’ensoleillement rendent de nombreux choix possibles en matière de culture de couverture. Des essais pluriannuels réalisés à l’UCLouvain ont montré que les couverts sont capables de prélever dans le sol jusqu’à 110 kg d’azote par ha en deux à trois mois de végétation.

Zoom sur quelques cultures de couverture qui sortent parfois de l’ordinaire

Parmi l’ensemble des espèces testées par Protect’eau, le tableau ci-joint en présente quelques-unes particulièrement bien adaptées en interculture courte. Certaines sont très sensibles au froid et souffriront dès les premières nuits d’automne. Pour garantir leur efficacité par rapport à leur coût d’implantation, il est primordial de les semer le plus rapidement possible après la récolte.

D’après Protect-eau

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