Accueil Archive

Une production 2019

proche de la moyenne des 5 dernières années

Le NEPG, Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen, estime que la production 2019 s’établira aux alentours de 27 à 27,5 millions de tonnes sur le périmètre des 5 pays. Cela représente une hausse d’environ 3 % par rapport à la moyenne quinquennale et de 12 % environ par rapport à 2018.

Temps de lecture : 3 min

À ce stade, les estimations se basent principalement sur les prélèvements effectués en parcelles. Le NEPG insiste sur le fait qu’il s’agit d’une première estimation, la très grande majorité des pommes de terre étant encore en terre aujourd’hui.

Une augmentation due à la hausse des surfaces

Cette année, l’augmentation de la récolte totale ne va pas se faire par le rendement, mais par l’augmentation des surfaces. Tous les pays du NEPG, à l’exception de la Grande-Bretagne, ont planté plus de pommes de terre avec, en particulier, une hausse notable en France de 14 % par rapport à la moyenne quinquennale. Le rendement moyen sur les 5 pays, pour le moment, est estimé à 44,7 t/ha, à comparer aux 47,1 t/ha de la moyenne quinquennale. Rappelons que l’année dernière, avec la sécheresse, le rendement n’était que de 40,9 t/ha.

Grande hétérogénéité dans les rendements

Avec un faible développement de l’irrigation (et un peu moins de pluie aussi), c’est en Belgique que les rendements sont estimés aujourd’hui comme étant les plus bas. En France, Belgique et dans de nombreuses régions d’Allemagne, l’état de sénescence est très avancé et le potentiel de croissance dans les jours ou semaines à venir sera limité. Les derniers prélèvements ont d’ailleurs mis en évidence un certain nivellement des rendements. Aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et dans certaines régions allemandes, il est encore possible de trouver des parcelles bien vertes.

À noter également, dans chacun des pays : de très grandes différences de rendement sont observées, selon les variétés et les secteurs. Les zones où les possibilités d’irrigation sont les plus faibles présentent les rendements les plus faibles. En Grande-Bretagne, la récolte est généralement assez tardive et c’est pourquoi, pour ce pays, c’est la moyenne de 5 ans qui y est pour l’instant retenue. Enfin, les pommes de terre pour l’amidon montrent des rendements plus faibles cette année.

Le contexte de marché

Ces estimations ne se retrouvent pas forcément dans les prix actuellement affichés et le NEPG pense que les prix pourraient augmenter dans les semaines à venir, sur les 4 pays continentaux du NEPG. Les usines avaient besoin de matière première assez tôt en saison, la campagne a débuté dans un contexte de stocks nuls en pommes de terre, et un peu plus tôt que d’habitude et, les capacités de transformation des industries continuent à augmenter. À un moment donné, la campagne a pu être légèrement perturbée par l’arrivée simultanée des hâtives des Landes, de Rhénanie et de Belgique, ce qui n’a pas aidé au raffermissement des prix. La compétitivité des produits finis d’origine UE sera meilleure cette année sur le marché mondial, avec des prix de pommes de terre sur le libre moins élevés que l’année dernière.

Les Pays d’Europe de l’Est font état de rendements nettement inférieurs. Le programme satellitaire de l’UE, MARS, annonce des rendements en baisse d’au moins 5 à 10 % (par rapport à la moyenne quinquennale) en Pologne et dans plusieurs autres pays de l’Est. Les pays du NEPG exportent déjà des pommes de terre vers la Pologne et la Roumanie. Les indications de MARS (dans son rapport d’août), pour les 28 pays de l’UE, font état d’un rendement moyen en baisse de 3,1 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Le NEPG procédera à une seconde estimation actualisée de la production, sur le périmètre des 5 pays, vers la fin octobre.

La Une

Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs