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Sa rentabilité n’est

toujours pas au rendez-vous !

Temps de lecture : 2 min

Si je considère l’année 2019 en fonction de mes fonctions au sein du Brussels Livestock Show (Jean Devillers est le président de l’asbl, Ndlr), elle est assez intéressante car nous avons pu pérenniser la présence des animaux à Bruxelles. A contrario, 2019 est une année extrêmement difficile pour le secteur de l’élevage. Et l’un ne peut pas occulter l’autre. Je suis donc très partagé. Si on a pu faire comprendre aux responsables du « para-agricole » que l’élevage est un enjeu essentiel dans le secteur agricole belge, force est de constater que la rentabilité n’est pas au rendez-vous.

Le défi pour l’agriculture européenne, et belge en particulier, est de pouvoir faire comprendre à l’aval qu’il faut arrêter de vouloir calquer les prix payés aux agriculteurs de l’Europe et en particulier d’Europe de l’ouest, en fonction d’un prix mondial. On se tracasse énormément, et à juste titre, sur des accords commerciaux dont les volumes de viande bovine importés chez nous représentent près d’1 % de la consommation totale. Pourtant, sous ce prétexte, on paie 99 % de la viande consommée par le consommateur en dessous de son prix de revient et cela n’est pas admissible. Il faudrait donc que l’aval de la filière comprenne que les 99 % de ce qui est consommé par les Européens (en viande bovine, ndlr) viennent de nos régions et que pour ce faire, ils doivent le payer à un prix rémunérateur pour le producteur.

Jean Devillers,

président du Brussels Livestock Show

et éleveur (b)ovin

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