les baisses de prix se poursuivent. Aux États-Unis, si les cours des produits remontent,
le prix du lait et le cheptel sont orientés à la baisse.

En Allemagne, les achats des ménages en produits laitiers ont fortement progressé dans les jours précédant l’annonce du confinement et au début de celui-ci, mais dans des proportions inférieures à celles connues dans d’autres pays. Les hausses ont dépassé les 35% mi-mars avant de retomber en fin de mois. En moyenne, sur le mois de mars, les ventes au détail ont augmenté de +21% par rapportà 2019 pour le lait, avec des hausses plus importantes pour le lait bio et le lait de pâturage, de +18% pour le beurre et de +13% pour les fromages en libre-service.
En avril, les achats de produits laitiers sont restés plus élevés qu’en 2019, entre +15 et +25%, mais se sont effondrées juste avant le déconfinement (-17% par rapport à 2019).
Les livraisons allemandes poursuivent leur tendance haussière en avril (+0,6). Le rythme ralentit cependant depuis mars (+0,6%), comparé à la hausse en février et en janvier (+1%).
Si seules quelques laiteries ont demandé à leurs livreurs de limiter leur production, la pression monte pour la freiner afin d’alléger la pression sur le marché dans les mois à venir.
Au Royaume-Uni, dont le confinement a été prolongé au moins jusqu’au 1er juin, le secteur laitier demeure en crise. Malgré une amélioration des conditions météorologiques, la collecte du mois d’avril est en baisse de -2%. Ce recul serait en grande partie dû à la baisse des livraisons imposées par plusieurs laiteries, mesurée à 23.000 tonnes en avril.
Les ¾ des éleveurs laitiers sont im
Face à cette situation, le ministère de l’agriculture anglais a annoncé un plan d’aide au secteur laitier. Chaque éleveur sera en droit de réclamer jusqu’à 10.000 £ (11.300 €) pour couvrir 70% de leur perte de revenu – à condition qu’elles soient supérieures à 25% de leur revenu – en avril et en mai. Le gouvernement a également annoncé assouplir à nouveau la loi sur la concurrence pour éviter que trop de lait ne soit gaspillé.
En Irlande, les transformateurs opèrent à pleine capacité au milieu du pic annuel de production. Mais l’inquiétude grandit alors que des abattoirs ont été fermés après le test positif au Covid-19 de plusieurs employés. Alors que les cotations des produits laitiers se sont stabilisées fin avril, plusieurs coopératives ont annoncé des baisses de prix de base de 1 centime/litre pour le mois d’avril. Le prix de Lakeland s’affiche ainsi à 0,29 €/l et celui de Glanbia à 0,8 €/l.
États-Unis : baisse attendue du prix du lait et du cheptel
Après avoir atteint un pic en novembre 2019 à 463 $/t (419 €/t), le prix du lait aux États-Unis avait graduellement reculé jusqu’en mars à 397 $t (359 €/t), un niveau encore légèrement plus élevé qu’en 2019 (+3%). Les premières indications des prix de classe de lait montrent de fortes baisses en avril, comprises entre -23% pour la classe IV (beurre-poudre) et -20% pour la classe III (Cheddar) d’un mois sur l’autre, laissant présager un fort recul du prix toutes classes.
Les éleveurs y sont incités à réduire leur production par de nombreux transformateurs, à travers une modification de l’alimentation, des traites moins fréquentes ou encore par la réduction du cheptel. En mars, les abatt
