
En outre, après avoir rebondi en mai, le cheptel de vaches laitières a de nouveau reculé en juin, conséquence d’une forte hausse des abattages, suivi d’un léger repli en juillet. À 3,551 millions de têtes au 1er août, il a perdu 25.000 têtes en deux mois, se retrouvant -1,8 % sous son niveau de 2019.
La hausse de la collecte de juillet s’expliquerait par les bassins de l’Ouest de la France, plus épargnés par les phénomènes de sécheresse et de canicule et ayant bénéficié d’une pousse de l’herbe convenable sur le mois suite aux précipitations de juin.
Les conséquences de la pousse de l’herbe n’auraient commencé à affecter la collecte qu’à partir du mois d’août.
Après s’être stabilisé en mai, le prix du lait a entamé sa remontée saisonnière en juin et en juillet pour atteindre 347€/1.000 l (-2,7 % ou -10 € par rapport à 2019).
Allemagne : des livraisons affectées par la canicule
Alors qu’elles avaient enregistré une hausse en juillet (+0,9 % vis-à-vis de 2019) après un 2e trimestre stable, les livraisons ont reculé en août (-1,1 % par rapport à 2019) sous l’effet de la canicule qui a touché une partie du pays. Au total, sur les 8 premiers mois de l’année, les livraisons progressent de +0,7 %.
Après avoir atteint un point bas en juin à 304 €/1.000 l (-6 % /2019), le prix du lait allemand est légèrement remonté en juillet à 306 € (-5 % /2019).
Des hausses de collecte dans les autres grands pays laitiers
En Irlande, la collecte n’a pas été affectée par la situation sanitaire liée à la Covid-19. En juillet, elle s’est élevée à un peu moins d’un million de tonnes, un nouveau record pour ce mois avec une hausse de plus de 4 % par rapport à l’année dernière. D’avril à juillet, les producteurs laitiers irlandais ont produit au total 4,1 millions de tonnes de lait, le volume le plus élevé jamais produit pendant le pic saisonnier. La collecte d’août aura été probablement supérieure à celle de l’année dernière malgré les pluies abondantes qui ont sévi sur une partie du pays pendant la deuxième quinzaine du mois. Le prix payé aux producteurs irlandais a progressé de plus de 2 % en juillet d’un mois sur l’autre pour se situer près de 5 % au-dessus de son niveau de 2019, à 325,3 €/1.000 l.
Après avoir connu un ralentissement entre mars et mai, la collecte néerlandaise a rebondi en juin et juillet. En juillet, la progression se chiffre à +1,1 % par rapport à 2019 et à +2,2 % sur 7 mois. Cependant, le prix garanti de FrieslandCampina, qui avait progressé entre juin et août, a été annoncé en baisse pour septembre à 337,5 €/t de lait. Ce repli est le résultat d’un léger recul des prix des entreprises de référence qui constatent une hausse de l’offre mondiale de lait et une demande du marché à la traîne compte tenu de la situation économique.
La Pologne affiche une collecte toujours croissante, de +2,1 % par rapport à 2019. Sur les 7 premiers mois, la hausse se chiffre à +2,7 %.
Au total, la collecte de l’UE 27 a progressé d’environ +1,9 % vis-à-vis de l’année précédente au mois de juillet et de près d’1,6 % sur les 7 premiers mois. Elle devrait ralentir au mois d’août, conséquence de la canicule qui a touché plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne.
