USA et Nouvelle-Zélande abondent le marché
Face à une UE-27 à la peine et à des conditions climatiques difficiles en Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande tirent la production des principales zones exportatrices
Aux États-Unis, le dynamisme de la production laitière ne s’est pas démenti en mars. Selon l’USDA, elle a progressé de +1,8% par rapport à l’an dernier, établissant un nouveau record pour ce mois, à 8,95 millions de tonnes.
Cette progression provient d’une part d’un cheptel plus étoffé en mars, qui atteint l’effectif historique le plus élevé à 9,47 millions de vaches laitières. D’autre part, les rendements laitiers ont poursuivi leur progression (+1%), mais enregistrent leur plus faible hausse depuis le mois de juin.
La hausse du coût alimentaire semble avoir marqué une pause en mars. Couplée à un prix du lait en progression d’un mois sur l’autre (+7 $ à 384 $/t en mars), la marge sur coût alimentaire a donc légèrement rebondi. Le prix du lait devrait progresser en avril. Cependant, le rythme de croissance devrait ralentir au 2nd semestre.
Nouvelle-Zélande : forte hausse de la production
En baisse saisonnière, la production néozélandaise a progressé en mars pour le 4e mois consécutif, avec un bond de près de 10%, par rapport à un mauvais mois de mars 2020. A 1,84 million de tonnes, il s’agit cependant du 3e mois de mars le plus élevé dans l’histoire laitière du pays, grâce à des précipitations bienvenues, situées près de 20% au-dessus des niveaux saisonniers moyens des 20 dernières années. En outre, l’abattage de laitières et de génisses en mars a reculé pour le 2e mois consécutif.
Sur les 10 premiers mois de la campagne 2020/2021, la production a progressé de +1,8% vis-à-vis de la campagne précédente.
Les prévisions de prix du lait de Fonterra sur la campagne 2020/21 ont été révisées à la hausse en mars de 0,40 US$ / kg MS pour une fourchette de 7,30-7,90 US$/kg MS en raison de la forte demande en Chine et en Asie du Sud-Est. Le prix du lait sur la campagne pourrait atteindre le niveau le plus élevé depuis sept ans.
Les producteurs laitiers néo-zélandais sont dans une situation favorable à l’entrée de la nouvelle campagne.
Australie : la production plie sous la météo
En Australie, les conditions météorologiques pèsent toujours sur la production laitière. Après les incendies et la sécheresse en 2020, de fortes inondations ont affecté le secteur laitier. Certaines fermes n’ont pu être collectées tandis que d’autres ont été endommagées et ont perdu une partie de leur cheptel. En outre, les pénuries de main-d’œuvre sont toujours d’actualité.
En mars, la production a reculé de -2%, effaçant la hausse des deux premiers mois de l’année. Sur les 9 premiers mois de la campagne, la croissance de production n’est plus que de +0,6% par rapport à la campagne précédente.
En somme, la production des 5 principaux exportateurs mondiaux a progressé en mars de près d’environ +1,6% par rapport à 2020.
D’après Tendances Lait et Viande (Idele)