nous ne pourrons célébrer son 1er anniversaire »

Des mesures supplémentaires nécessaires
S’ils ne s’opposent pas, sur le fond, à l’approche proposée dans ladite stratégie et par le Pacte vert, ils sont conscients que notre système alimentaire doit intégrer des mesures supplémentaires pour en améliorer la durabilité, tout en préservant les normes de qualité les plus élevées ainsi que le caractère abordable des denrées alimentaires.
Toutefois, elle aura non seulement un impact sur la qualité environnementale de notre agriculture, mais également sur notre capacité de production, notre compétitivité, nos importations et, finalement, sur les prix payés par le consommateur. Comme cela a été démontré cette année, il existe de profonds paradoxes dans la composition de ces objectifs généralisés et, d’ici à ce que ces objectifs soient pleinement compris, il sera déjà trop tard.
Pour une analyse d’impact exhaustive
Une analyse d’impact exhaustive aurait constitué la réponse appropriée pour entamer une discussion concrète sur le fond de la stratégie. Une telle étude a été promise par le vice-président Frans Timmermans. Toutefois, il semble désormais acquis qu’une telle évaluation ne verra jamais le jour. Et pourtant, les principes de la Commission à ce sujet sont clairs : « Une analyse d’impact est requise pour les initiatives de la Commission susceptibles d’avoir des impacts économiques, environnementaux ou sociaux significatifs. (…) Les analyses d’impact récoltent des informations afin d’évaluer si la future action législative ou non législative européenne est justifiée et comment une telle action peut être conçue afin d’atteindre les objectifs politiques souhaités. »
Pour eux, mener des études séparées concernant les différents objectifs de la stratégie n’est pas suffisant. C’est uniquement en cumulant et en croisant les différents objectifs proposés dans la stratégie qu’il est possible de mesurer l’ampleur réelle des défis que pose cette stratégie. Dans le domaine de la politique commerciale, cette même Commission a eu l’audace de proposer une étude exhaustive des impacts cumulatifs complexes impliqués dans le cadre de plus de soixante accords commerciaux signés par l’UE. Pourquoi n’est-ce donc pas le cas pour la stratégie « De la ferme à la table » ? Pourquoi le gouvernement des États-Unis a-t-il d’ores et déjà mené une étude concernant une politique phare de l’Union européenne ?
Trois principes à respecter
Les signataires de la déclaration commune demandent l’application de trois principes :
– avoir une politique fondée sur des données concrètes et des preuves scientifiques, conformément aux principes « mieux légiférer », et non sur l’idéologie et les positionnements politiques ;
– commencer à discuter de technologies et d’outils concrets à même de susciter l’enthousiasme pour ce projet politique au sein de notre communauté agricole ;
– et enfin, avoir le même niveau d’ambition sur le marché unique de l’UE qu’avec les partenaires commerciaux à l’international qui ne partagent pas nos ambitions.
