climatiques favorables
Superficie céréalière en hausse en Flandre
En Flandre, la superficie céréalière totale a augmenté de 9 % (+12.043 ha) par rapport à 2021. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 2016. La superficie de froment de printemps et d’orge d’été, qui a presque doublé en Flandre, et celle de maïs grain (+30 %) sont particulièrement frappantes. Cela s’explique facilement : au début de la guerre en Ukraine, le 24 février, la plupart des céréales avaient déjà été semées, à l’exception des céréales de printemps et du maïs grain. En semant davantage de ces céréales, les agriculteurs ont ainsi répondu à l’évolution de la situation géopolitique.
Une année au top pour le blé
Les rendements sont meilleurs à tous les égards par rapport à l’année 2021, année catastrophique au niveau de l’humidité, où notre pays fut ravagé par les inondations et la verse qui anéantissait plusieurs cultures dans certaines régions. En moyenne, nous avons observé des rendements de 15 à 20 % supérieurs à ceux de l’année dernière, et de 8,4 % supérieurs à la moyenne sur cinq ans. Ces augmentations s’observent de façon assez hétérogène sur le plan géographique, sauf sur les sols plus légers où les rendements ont été légèrement décevants en raison de la forte sécheresse.
Le blé d’hiver a connu la plus grande progression, avec une augmentation du rendement d’environ 15 % en Wallonie et de 25 % en Flandre. Il convient toutefois de noter que c’est le blé qui avait été le plus durement touché par les mauvaises conditions climatiques de l’année dernière. Toutefois, avec un rendement moyen de 10 tonnes par hectare, on peut parler sans crainte d’une année exceptionnelle pour le blé.
Pour l’escourgeon, le rendement moyen s’élevait à environ 9 tonnes par hectare, soit 13 % de mieux que l’année dernière.
Les conditions météorologiques sèches et ensoleillées ont également affecté le taux d’humidité des cultures : le taux d’humidité du blé d’hiver était de 12,7 % (-17,2 % par rapport à 2021) et celui de l’escourgeon de 13,6 % (-5,1 % par rapport à l’année dernière).
Épeautre, triticale, avoine sous la même tendance
Pour les céréales telles que l’épeautre, le triticale et l’avoine, nous observons la même tendance : des rendements plus élevés et une teneur en humidité plus faible que l’année dernière. Les légumineuses en particulier ont prospéré dans ces conditions climatiques, avec un rendement supérieur d’un tiers pour les pois (3,5 tonnes par hectare) et les féveroles (4,15 tonnes par hectare).
Il est frappant de constater qu’il y a eu nettement moins d’épeautre semé en Flandre (1158 ha) qu’en Wallonie (13.690 ha), alors que les rendements en Flandre étaient également élevés (8,30 tonnes par hectare). Un phénomène similaire peut être observé pour le triticale (1.634 ha semé en Flandre contre 3.274 ha en Wallonie).
Regain d’intérêt pour le colza
Le colza, dont la culture a fortement diminué au cours des cinq dernières années en raison d’une culture difficile et de rendements imprévisibles, connaît un regain d’intérêt : 20 % de colza ont été semé en plus cette année par rapport à l’an dernier. L’intérêt croissant est dû au prix favorable de cette culture. Le rendement moyen s’élève à 4,55 tonnes par hectare en moyenne, soit 15 % de plus que l’année dernière.
Le point sur la qualité
Les conditions météorologiques sèches et ensoleillées ont eu un effet positif sur la qualité des céréales.
En effet, le poids spécifique en Flandre et en Wallonie est nettement supérieur à celui de l’année dernière. Pour le blé d’hiver, la moyenne est de 79 kg/hl (contre 70,8 kg/hl l’année dernière) ; pour l’escourgeon, la moyenne s’élève à 65,7 kg/hl pour de 60,5 kg/hl l’an dernier.
La situation mondiale
Toute l’Europe a subi la chaleur en juillet et août, avec des températures maximales historiquement inédites en Europe du Sud, centrale et orientale. Ces mêmes régions ont également connu peu, voire aucune précipitation sur leurs champs ces derniers mois.
La France, en particulier, souffre de la sécheresse historique. Le pays éprouve des pertes de récolte considérables pour les céréales à paille et pour le maïs. La Roumanie souffre d’un grave déficit de précipitations dans le sud-est, le nord et le nord-est de la Transylvanie, qui affecte en particulier le blé.
En raison de ces conditions climatiques exceptionnelles, les rendements du maïs sont ajustés à la baisse. En revanche, les rendements du blé et de l’orge augmentent légèrement, restant proches de la moyenne quinquennale.
En bref











