quand un critère économique
ou organisationnel change

Pour la production de plants destinés à être vendus dans d’autres entreprises, nous avons à répondre aux critères de traçabilités légaux.
Chaque fois qu’un critère économique ou organisationnel change, la réflexion se doit d’être remise en question.
La meilleure solution n’est pas nécessairement identique pour les différentes espèces végétales et les différentes dates d’implantation. Disposer de surface de production de plants adaptée pour être chauffées demande des investissements bien plus importants que pour les élevages de plantules en serre maraîchère froide ou en plein air.
Produire ses propres plants
Les plants en mottes pressées ou en mini-mottes sont les plus utilisés. Pour les poireaux et quelques autres espèces, les plants à racines nues restent les plus fréquents.
Ces derniers peuvent être produits à la ferme sans nécessiter de matériel spécifique. Au contraire, les plants en mottes pressées ou en mini-mottes font appel à des motteuses ou à des plateaux à alvéoles.
Surtout, nous devons disposer de surfaces chauffées en suffisance pour héberger les plantes au printemps.
La taille des lots concernés a une influence directe sur le prix de revient final.
Des surfaces chauffées de bonne qualité
Les surfaces chauffées pour l’élevage des plantes au printemps doivent être de bonne qualité pour cet usage. La luminosité, le chauffage, l’aération et l’irrigation doivent être impeccables.
La luminosité sera obtenue par une couverture en verre ou en plastique récent et bien nettoyée des sédiments éoliens, des mousses et d’autres dépôts. L’ombre induite par les bâtiments et les végétaux ligneux est surtout importante lors des mois de fin d’hiver et de début de printemps, lorsque la trajectoire du soleil reste encore basse.
Le chauffage peut être obtenu de différentes manières, c’est la disponibilité locale qui oriente le choix de l’énergie et éventuellement son mode de production. N’hésitons pas à calculer le coût d’une serre de petite dimension mais très bien équipée à placer à côté de serres maraîchères froides classiques plutôt que de devoir équiper une grande serre utilisée partiellement.
L’aération est très importante pour éviter les condensations, les fluctuations importantes de température et les chutes de disponibilité en CO2 à certaines heures de la journée (photosynthèse).
L’irrigation doit être bien raisonnée. La température de l’eau d’arrosage des plantules doit être maîtrisée. Il n’est pas utile de chauffer une surface de serre si nous arrosons avec de l’eau glacée. L’eau doit être bien filtrée pour éviter les bouchages d’asperseurs qui sont toujours dommageables en élevage de plantules.
Entre deux saisons de culture, la serre doit être bien nettoyée des débris végétaux, les surfaces des tablettes doivent être bien nettoyées.
Le terreau, ce produit vivant
La qualité du terreau est, bien sûr, extrêmement importante. Le terreau doit bien retenir l’eau et les minéraux nutritifs, il doit avoir un bon équilibre de pH et de salinité. Après confection des mottes, il doit rester souple et aéré.
Pour que ces qualités se maintiennent entre la réception du terreau et son emploi, plusieurs précautions sont requises. La première est d’éviter les stockages de longues durées. Le terreau est un produit vivant qui évolue.
L’entrepôt doit être bien abrité pour plusieurs raisons :
– la chaleur amène une minéralisation de matières organiques et donc une libération d’éléments minéraux qui pourraient induire une phytotoxicité ou une libération excessive d’azote ;
– la lumière dégrade les emballages plastiques ;
– la pluie amène le lessivage des éléments solubles ;
– les limaces et escargots peuvent s’y installer et y pondre.
Conserver ses semences
Les lits de semis en pépinière
Le semis en mottes et terrines
Après l’élevage, l’endurcissement
