Accueil Archive

Légère hausse, pour la première fois depuis un an

Pour la première fois depuis un an, les prix des produits alimentaires mondiaux s’affichent en croissance, portés par la hausse des cours internationaux du sucre, de la viande et du riz.

Temps de lecture : 3 min

Selon les chiffres publiés le 5 mai par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), la progression enregistrée en avril est très légère : +0,6 % par rapport à mars. Par ailleurs, les prix alimentaires mondiaux s’affichent en retrait de 19,7 % par rapport à leur niveau d’avril 2022, mais 5,2 % au-dessus des prix enregistrés le même mois, en 2021.

« Il est important que nous continuions à suivre de très près l’évolution des prix et les raisons de leur augmentation. Alors que les économies se remettent de ralentissements importants, la demande augmentera, exerçant une pression à la hausse sur les prix des denrées alimentaires », constate Maximo Torero, économiste en chef de la Fao.

Les prix du sucre bondissent

Les prix du sucre ont bondi de 17,6 % par rapport à mars, atteignant leur niveau le plus élevé depuis octobre 2011. Cela s’explique par le fait que les projections de production en Inde, Chine et Thaïlande ont été revues à la baisse, notamment en raison de la sécheresse sévissant sur place. Le lent démarrage de la récolte de canne à sucre au Brésil ainsi que la hausse des prix internationaux du pétrole brut, qui peut accroître la demande en éthanol, tirent également les prix vers le haut.

Du côté des céréales, les prix reculent de 1,7 % par rapport à mars (-19,8 % par rapport à avril 2022). Les prix internationaux du blé ont baissé de 2,3 %, principalement en raison d’importantes disponibilités exportables en Australie et en Russie. Les cours mondiaux du maïs ont faibli de 3,2 %, l’offre en Amérique du Sud ayant augmenté avec les récoltes en cours.

Au rayon des céréales toujours, les cotations du riz ont augmenté sur les marchés internationaux. Une situation que la Fao explique par des coûts d’intrants plus élevés et des conditions météorologiques défavorables ; ces deux paramètres ayant entraîné une moindre récolte.

Repli également pour les prix des huiles végétales (-1,3 %) et ce, pour le cinquième mois consécutif. Les cours mondiaux de l’huile de palme sont restés stables, tandis que les cotations des huiles de soja, de colza et de tournesol ont faibli. La pression saisonnière exercée par une récolte de soja potentiellement record au Brésil justifie ce recul.

Viande et produits laitiers s’opposent

Les prix de la viande ont augmenté de 1,3 % au cours du mois, principalement en raison de la hausse des cotations de la viande porcine, suivie par la volaille, qui a été stimulée par la demande asiatique et les moindres productions résultant, en certains endroits du globe, par des problèmes de santé animale. Les prix internationaux de la viande bovine ont aussi progressé en raison d’une diminution de l’offre, en particulier aux États-Unis.

Les produits laitiers voient leur cours reculer de 1,7 % sous l’effet, d’une part, de la faiblesse persistante de la demande d’importations de poudres de lait et, d’autre part, de l’augmentation de l’offre de fromages en Europe occidentale.

La Une

De multiples services, requérant suffisamment de matière organique

Cultures Pour un agriculteur, les sols cultivés font figure de biens précieux. À ce titre, ils méritent la plus grande attention mais aussi l’adoption de pratiques permettant de stabiliser, si pas d’accroître, leur teneur en matière organique dont les atouts sont loin d’être négligeables.
Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs