au maintien des limites de résidus
La résolution ayant été adoptée à la majorité absolue, la commission européenne est donc tenue de retirer sa proposition de règlement et d’en soumettre une nouvelle. Le parlement lui demande d’abaisser toutes les LMR pour le thiaclopride à la limite de détermination pour toutes les utilisations et de refuser toute demande de tolérance à l’importation.
Les LMR en question « ont été jugées sans danger pour les consommateurs », soulignait Bruxelles dans son projet de texte sur lequel aucune majorité qualifiée ne s’était dégagée entre les États membres lors d’un vote en 2023. Ainsi, au lieu du seuil de détection de 0,01 mg/kg pour tous les produits alimentaires, il était proposé des LMR 1.000 fois supérieures pour le thé, 100 fois supérieures pour les fruits rouges, 70 fois supérieures pour les aubergines et 50 fois supérieures pour les tomates, les abricots, les pêches et les prunes.
Comme pour la clothianidine et le thiaméthoxame
Pourtant, ce même projet rappelait que toutes les autorisations d’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active thiaclopride ont été retirées dans l’UE depuis 2020, en raison du risque pour la santé humaine (classification comme substance toxique pour la reproduction de catégorie 1B) et de la contamination des eaux souterraines.
Les parlementaires estiment au contraire que le thiaclopride doit être soumis aux mêmes règles que celles appliquées depuis début 2023 à deux autres insecticides néonicotinoïdes : la clothianidine et le thiaméthoxame dont les LMR ont toutes été ramenées au seuil de détection. Il s’agissait d’une des premières mesures miroir adoptées unilatéralement par l’UE.
Une période de transition allant jusqu’en 2026 est prévue pour donner le temps aux opérateurs des pays tiers et aux exploitants du secteur alimentaire de se préparer à satisfaire aux nouvelles exigences.
C’est la deuxième fois en quelques mois que le parlement utilise son droit de veto sur les règles relatives aux LMR dans les aliments importés. En décembre dernier, les eurodéputés avaient rejeté une proposition similaire visant à autoriser la commercialisation sur le marché européen de riz contenant du tricyclazole, un fongicide dont l’utilisation est interdite aux producteurs européens.











