Baisse aux Pays-Bas, hausse en Belgique
Contrairement au reste de la zone NEPG, les rendements, la superficie et donc la production globale des Pays-Bas ont été inférieurs en 2023 par rapport à 2022. En Belgique, malgré les pertes dramatiques subies par de nombreux agriculteurs, la production globale est en hausse de 18 % grâce à une augmentation de 7,9 % de la superficie et à un meilleur rendement moyen par ha.
Coûts de production et risques toujours plus élevés
La plupart des producteurs se rendent compte que la culture de pommes de terre n’est pas seulement une activité coûteuse, mais aussi une activité risquée. Dans ce contexte, la question se pose de savoir quelle superficie doit être plantée dans les conditions actuelles du marché. Les meilleures conditions contractuelles ne compensent pas des coûts de production plus élevés et des risques toujours plus importants. En outre, de nombreux champs ont été endommagés et compactés en raison d’un automne et début d’hiver extrêmement humides.
Pas assez de plants et moins de pommes de terre en libre
La disponibilité en plants de pommes de terre est également préoccupante. On ne sait pas quel volume sera disponible pour les variétés les plus utilisées. Il est clair que les plants seront beaucoup plus chers, tout en ayant des inquiétudes concernant la qualité des plants (quand il est coupé). Il est probable que les usines et négociants en plants choisiront soigneusement leurs clients. La disponibilité des plants sera aussi en général liée aux contrats. Il y aura beaucoup plus de plants coupés, en particulier dans les calibres moyens (45-55 mm) ce qui est inhabituel.
Les conséquences d’un plus grand nombre de plants coupés sur la levée, le nombre de tiges par hectare et la production globale pourraient constituer un problème pour le rendement potentiel. Moins de plants et du plant qui est lié à un contrat signifient également qu’il y aura moins de pommes de terre disponibles sur le marché libre.
Par ailleurs, l’industrie de la transformation a toujours des besoins grandissants. Il sera difficile de contracter des surfaces suffisantes pour répondre aux besoins en pommes de terre. Pour les producteurs, il est clair qu’une prime de risque plus importante qu’auparavant sera nécessaire.











