catarrhale ovine
de sérotype 3

Autorisé pour une utilisation d’urgence en Belgique
Depuis les récentes épidémies de BTV-3, les autorités de santé animale ont contacté l’industrie pharmaceutique pour souligner la nécessité d’un vaccin contre ce nouveau sérotype du virus. Boehringer Ingelheim a reconnu la gravité de la situation et en a donc développé un, en collaboration avec Bioveta, un fabricant de produits vétérinaires spécialisé dans ce type de traitements. Grâce à la coopération du gouvernement néerlandais, Boehringer Ingelheim a pu bénéficier d’une procédure accélérée. Ainsi, le 27 mai, l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé) a autorisé l’utilisation de ce vaccin destiné aux ovins et aux bovins. Celui-ci sera disponible en Belgique à partir de la mi-juin 2024.
Mortalité, problèmes de reproduction et pertes de lait
« Grâce à lui, il est possible de prévenir les foyers de BTV-3 et d’endiguer la propagation de la maladie. À l’approche de la saison estivale, nous sommes donc très satisfaits, car il ne fait aucun doute que nous contribuons à minimiser autant que possible les souffrances des animaux, mais aussi les pertes économiques dues à la fièvre catarrhale du mouton », a indiqué le vétérinaire de la compagnie pharmaceutique, Jo Maris.
Rappelons que cette fièvre est transmise par des petits moustiques piquants appelés culicoides. Il s’agit d’une maladie saisonnière dont l’incidence est faible en hiver et au printemps, mais plus importante durant l’été et l’automne.
Il existe plusieurs sérotypes, dont le 3, récemment apparu et qui se propage actuellement en Europe. Il provoque une forte mortalité dans les élevages ovins infectés. Chez les bovins, la récente épidémie de BTV-3 a entraîné plus de décès que les années précédentes, auxquels se sont ajoutées d’importantes pertes de lait dans les exploitations touchées.
Par ailleurs, l’entreprise s’attend à ce que l’épidémie de l’année dernière ait un impact négatif sur la fertilité au cours de la période à venir. « La fièvre catarrhale ovine est l’une des maladies infectieuses transfrontalières qui affectent le bétail. Elles peuvent se propager rapidement et avoir un impact significatif sur la santé humaine, animale et sur la société », conclut-elle.
