Un large échantillon
Des matières actives ciblées
Les bases de données sont traitées afin de mettre en évidence les substances actives ou les métabolites potentiellement problématiques, en se basant sur leur présence dans les eaux. En fonction de la fréquence de détection et les concentrations rencontrées dans les ouvrages au sein des deux réseaux, certaines molécules feront l’objet d’une attention particulière. La situation dans les pays limitrophes est aussi prise en compte pour déterminer la liste des substances actives à cibler. Celle-ci est susceptible d’être complétée chaque année en fonction des nouvelles détections et de la dynamique d’évolution.
Des zones d’action précises
Sur base de cette liste (substances actives et métabolites associés), des zones prioritaires sont définies autour des points contaminés. Ces endroits correspondent aux zones de prévention rapprochées et éloignées (zones IIa et IIb) ou à celles d’alimentation de captage lorsqu’elles sont définies. Elles permettent d’identifier les parcelles les plus contributives aux contaminations enregistrées. Les conseillers peuvent, de cette façon, cibler les lieux sur lesquels ils doivent concentrer leurs efforts.
Des cartes de chaleur comme guides
Les scientifiques produisent des résumés opérationnels, issus des résultats de leurs analyses. Ils présentent, entre autres, des tableaux sous forme de carte de chaleur où les concentrations sont représentées par gradient de couleur. Ceux-ci seront utilisés pour orienter les actions de terrain, mais aussi pour construire l’argumentaire des conseillers. Ces derniers devront prendre également en considération les dynamiques de détection. En effet, un ouvrage peut présenter une faible concentration en une substance active mais récurrente, ou a contrario une concentration préoccupante mais sporadique (voir figure 1).
Mise en place de zones prioritaires
La première étape de ce projet Prior’eau a été la prise en main des différentes bases de données (Calypso pour les masses d’eau souterraines et Aquaphyc pour celles de surface) et leurs traitements en collaboration avec les services du SPW pour une exploitation concertée. Un premier tour de la bibliographie, pour analyser comment d’autres chercheurs et autorités ont abordé la thématique, a permis au Cra-w d’orienter sa démarche. Suite à ces recherches, différentes méthodologies, pour la mise en place de zones prioritaires, ont été réfléchies et testées. Grâce aux premiers résultats générés, les conseillers de Protect’eau vont pouvoir concentrer leurs efforts sur les eaux souterraines où une pollution est en cours, avant qu’elle ne porte atteinte à leur potabilité.
