appellent à autoriser le sérum contre
la MHE
millier de praticiens à travers la Belgique, exhorte les autorités du pays à autoriser le vaccin contre la maladie hémorragique épizootique (MHE). Selon l’association, une telle mesure
permettrait de « limiter les conséquences sanitaires et économiques désastreuses que cette maladie pourrait engendrer pour les éleveurs ».

« Comme nos troupeaux sont déjà victimes d’un nouveau sérotype de fièvre catarrhale, nous devons appréhender une catastrophe pour nos ruminants, avec des répercussions sur nos élevages, mais aussi sur les consommateurs », signale l’Upv.
Alors qu’un vaccin existe, mais qu’il n’est actuellement pas autorisé en Belgique, l’Union des vétérinaires appelle le gouvernement fédéral à donner son aval à une autorisation temporaire d’utilisation (Atu) afin de « garantir la protection des troupeaux dès que possible ».
« Le temps presse et il est impératif de rendre ce vaccin accessible avant l’arrivée du virus dans nos régions », fait valoir l’Upv. « Chaque jour de retard dans la prise de décision du ministre de la Santé publique signifie la mort de centaines de ruminants supplémentaires », avertit-elle.
Simplifier les procéduresde déclarations des foyers
Contactée par l’agence de presse Belga, l’Afmps, l’autorité compétente en matière de médicaments et de produits de santé en Belgique, a indiqué être « bien au courant de l’urgence de la situation » et la suit de près. L’agence étudie d’ailleurs actuellement une demande d’autorisation d’utilisation (à ne pas confondre avec une autorisation de mise sur le marché) d’une firme potentiellement en mesure de produire un vaccin contre la maladie hémorragique épizootique sérotype 8.
En parallèle, l’Union des vétérinaires réclame une simplification des procédures de déclarations des foyers de MHE « peu adaptées à une gestion rapide des épidémies ».
« Les formulaires actuels exigent de remplir jusqu’à six pages de données pour chaque foyer suspecté. Ce processus ralentit considérablement la détection et la réponse à la maladie », pointe l’union.
Enfin, l’Upv plaide pour un protocole de vigilance commun à la MHE et à la FCO. « Cela permettrait une surveillance plus efficace des deux maladies et une détection rapide en cas de réapparition des foyers de fièvre catarrhale », soutient-elle.
Des conséquences importantes
Afin de prévenir l’apparition en Belgique de la maladie hémorragique épizootique, un test de dépistage est obligatoire depuis fin août pour les bovins et les cervidés importés de France, d’Espagne, du Portugal et d’Italie, rappelle l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).
Cette dernière se traduit chez les bovins par de la fièvre, des œdèmes, des hémorragies internes, pouvant parfois mener à la mort des animaux infectés.
L’apparition de la MHE en Belgique entraînerait des conséquences économiques lourdes pour le secteur, tant par le coût des soins vétérinaires que par les interdictions d’échanges intracommunautaires qui en résulteraient, souligne l’Afsca.
