En outre, la limite commerciale est déterminante. Bien que les statistiques démontrent clairement une insuffisance de la production en Wallonie par rapport aux besoins, la réalité s’étudie sur des espaces géographiquement plus larges. Même en circuits courts, il y a encore des opportunités. Il convient cependant de tenir compte de la présence de fermes maraîchères dans les environs proches.
Ne pas sous-estimer les besoins
Deux grandes charges de travail sont à distinguer d’emblée pour l’installation et pour la production proprement dite. En effet, le travail d’installation ou d’aménagement est lourd mais ne se répète pas.
La surveillance quotidienne des cultures, les ouvertures et fermetures des aérations de serres sont des moments indispensables. Des manquements peuvent coûter cher : prenons les exemples de
Par ailleurs, nous avons tous besoin d’un temps de repos hebdomadaire, tenons-en compte dans notre planification des besoins horaires.
Il faut aussi compter du temps pour « souffler ». Une équipe est prête à donner un gros effort lors des moments de pointe. Elle voit le travail avancer, c’est motivant. Toutefois, cela ne peut pas durer chaque jour de la même manière. Il faut aussi prévoir des moments de réflexion avec le responsable, inclure les équipes aux journées de formations, aux excursions dans d’autres fermes. Ce sont autant d’opportunités de pouvoir libérer la parole et de discuter de points qui ne sont pas clairs aux yeux de l’ensemble de l’équipe.
Répartir les pointes de travail
Le calendrier des cultures permet d’identifier les pointes de travail liées aux implantations et aux récoltes. N’oublions pas le point essentiel de la maîtrise de l’enherbement qui est très chronophage. Le projet Interreg Vetabio actif sur l’espace transfrontalier Hauts-de-France, Vlaanderen-Wallonie a pu déterminer que cette seule activité exigeait jusqu’à 70 % du temps de production chez certains maraîchers bio.
Il faut aussi prévoir de la réserve de temps pour s’adapter aux contraintes météo.
N’oublions pas, non plus, le temps de formation du maraîcher, un ou deux jours par mois ne sont pas du luxe.
De plus, l’administration est lourde : il faut prévoir du temps pour la gestion des commandes, les facturations, les comparaisons de prix.
Enfin, la recherche de débouchés demande un travail de veille régulier pour ne pas rater des opportunités, se tenir informé, garder des contacts avec les maillons de la filière. Avec celles consacrées à la gestion (gérer, c’est prévoir), ce sont les heures les plus rentables des activités du maraîcher.
Être efficient : la base de la réussite
La compétence de l’équipe
Chaque membre du personnel vient avec ses compétences et les développe au contact des autres. Il n’est pas indispensable que chacun d’entre eux soit au top du savoir-faire. Mais il faut au moins qu’une partie soit à un très bon nouveau d’efficacité. Les autres participent aussi aux tâches et peuvent les imiter, les compléter. Cette équipe ne doit pas nécessairement être homogène, même si elle doit comprendre des personnes fiables aux points clés. Du personnel appelé en renfort occasionnel ou des stagiaires ne peuvent pas constituer l’équipe à eux seuls sans risquer de perdre du temps ou de la qualité d’intervention. C’est assez logique : c’est en travaillant que chacun devient un travailleur expérimenté, ce n’est pas inné.
Gagner en efficacité en s’organisant correctement
L’organisation du travail permet de réduire la pénibilité tout en augmentant l’efficacité de l’équipe. Bien s’organiser permet d’éviter des déplacements énergivores et chronophages. Pour éviter les fatigues, n’hésitons pas à varier les tâches de chacun durant la journée ou la semaine.
La motivation des travailleurs est également stimulée par la présence et la participation sur le terrain du responsable.
Il est important de prévoir des moments de communication entre les participants. Dans le même objectif, les temps passés à parler au téléphone doivent être cadrés dès le départ.
Et aussi… Les pertes de temps coûtent cher et démotivent. N’hésitons pas à partager les réflexions qui concernent ces aspects avec les membres de l’équipe. Il y a toujours plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une. C’est une façon aussi d’impliquer les collaborateurs dans le fonctionnement de l’entreprise.
